Ghana: Les évêques dénoncent la corruption omniprésente dans la société
Accra, 11.10.2015 (cath.ch-apic) La Conférence épiscopale catholique du Ghana (BCG) a dénoncé de nouveau, la corruption, ouverte et omniprésente, à tous les niveaux de la société. Elle salue néanmoins l’engagement du gouvernement, de poursuivre les personnalités en son sein, et de mettre en place diverses commissions d’enquête sur des allégations de corruption à d’autres niveaux élevés de l’Etat.
Dans une déclaration signée du président, Mgr Joseph Osei-Bonsu, évêque de Konongo-Mampong, et publiée sur son site internet : www.accracatholic.org, la conférence a estimé cependant, que le gouvernement peut faire davantage. En novembre 2014, à l’issue d’une assemblée plénière, les évêques s’étaient déjà élevés contre la corruption, qu’ils avaient qualifié de mal qui «continue de ravager chaque tissu de la société ghanéenne». «Aujourd’hui, nous voulons faire appel à tous les ghanéens à se joindre à la lutte pour éradiquer la corruption dans le système judiciaire
Cette déclaration fait suite à la projection, le 22 septembre, d’un film documentaire sur la corruption dans la justice au Ghana, réalisé par une journaliste locale, Anas Aremeyaw Anas. De centaines de ghanéens s’étaient rués pour assister à sa projection. Le film montrant que certains magistrats acceptaient des pots de vin, a été largement commenté par les médias et a suscité une vague d’indignation dans le pays. Au moins 29 juges ont été licenciés ou suspendus, après la publication de l’enquête de la journaliste. Deux autres juges de la Haute Cour ont été mis en examen, alors que d’autres juges, accusés d’actes répréhensibles, ont contesté les faits qui leurs reprochés.
«Nous croyons que ce scandale présumé a attiré l’attention qu’il mérite, du fait qu’il implique le troisième pilier de l’Etat, ainsi que la fondation même sur laquelle toute nation civilisée est construite, à savoir: la primauté du droit», ont-ils souligné. (apic/ibc/mp)