Chine: Inauguration du premier musée dédié au Père Matteo Ricci en Chine continentale
Fruit d’une collaboration entre autorités civiles et Eglise catholique
Zhaoqing, 16 mai 2012 (Apic) Le premier musée dédié au Père Matteo Ricci (1552-1610) en Chine continentale a ouvert ses portes à Zhaoqing, dans la province de Guangdong. C’est là que le missionnaire jésuite italien est entré sur le territoire chinois, rapporte l’agence de presse catholique asiatique UcaNews. Cette exposition est le fruit d’une collaboration entre les autorités civile
s et l’Eglise catholique.
Venant de Macao en compagnie du Père Michele Ruggieri, un autre jésuite italien, Matteo Ricci réussit à s’installer en 1583 dans la ville de Zhaoqing, à l’époque capitale de la province de Guangdong. Ce fut la première mission jésuite en Chine hors de Macao. Il y resta six ans, avant de se faire expulser.
Faire connaître la foi catholique et la vie du missionnaire
Ce «Musée de l’échange culturel entre la Chine et l’Occident de Matteo Ricci», selon la dénomination officielle complète, se trouve dans les environs du Temple des Fleurs des Saints (Xian Hua Si), première église construite par le Père Ricci, que les Chinois appelaient «Li Madou», «le Sage venu d’Occident». Il l’a édifiée dans le style du temple bouddhiste, afin de favoriser l’inculturation. Elle est dédiée à la Très Sainte Vierge Marie, rapporte le 16 mai l’agence de presse vaticane «Fides».
Le directeur par intérim de l’Institut Ricci de Paris (Centre d’Etudes chinoises) ainsi que les fonctionnaires des autorités civiles de la province du Guangdong et de la ville de Zhaoqing ont présidé l’inauguration du musée, dimanche 13 mai. Selon le Père Gabriel Li Jiafang, de Jiangmen, curé de la paroisse voisine dédiée à l’Immaculée Conception, «avec ce Musée, qui se trouve dans une célèbre localité touristique, nous espérons que les personnes qui pourront connaître la foi catholique, ainsi que la vie et les oeuvres de ce grand missionnaire, seront toujours plus nombreuses».
C’est à Zhaoqing que le Père Ricci a élaboré la première carte du monde en chinois en 1584. Outre les manuscrits, les vêtements et les instruments astronomiques du Père Matteo Ricci qui rappellent l’importance contribution qu’il a apportée à la Chine et au monde entier, le musée expose également des objets et photographies des missionnaires offerts par l’Eglise locale. (apic/ucan/fides/be)