Fribourg: la chapelle de Montban a été entièrement restaurée
La chapelle de Montban, sur la commune de Farvagny-le-Grand (FR), a fait l’objet d’une restauration complète. Les travaux ont permis de redécouvrir des décors disparus de longue date.
L’opération, devisée à 425’000 francs, a été menée entre le printemps 2021 et juin dernier. Elle a permis de restaurer l’entier de l’édifice, du crépi extérieur au clocheton, en passant par la peinture intérieure et le maître-autel, rapporte le quotidien La Liberté du 14 octobre 2022.
Située en bordure de forêt, la chapelle de Montban a été construite entre 1727 et 1729, suite à de nombreux miracles et grâces obtenus par les fidèles ayant invoqué «Notre Dame de Montban», note l’Association des amis de la chapelle sur son site internet. L’édifice bénéficie du plus haut degré de protection attribué par le Service des biens culturels de Fribourg.
Son histoire aurait débuté avec le dépôt, par le fils d’un meunier, d’une madone en terre cuite dans la niche d’un grand chêne. Après avoir constaté que l’arbre conservait toute sa sève, été comme hiver, et qu’une lumière plus éclatante que celle du soleil l’environnait durant la nuit, le site fut transformé d’abord en petit oratoire, puis en chapelle. Il s’agit d’un patrimoine important pour les habitants de la région, qui fait office, depuis près de 3 siècles, de lieu de prière, de recueillement et de rencontre.
Des codes QR pour connaître l’histoire
Le chantier de restauration a permis de redécouvrir des décors disparus de longue date. Le maître-autel, qui date d’environ 1730, a retrouvé son apparence d’origine, caractérisée par un faux marbre réalisé au moyen d’un fond en feuille d’argent recouvert d’un lustre bleu avec des veines à la feuille d’or. «Il est rare de mettre au jour une polychromie originale de cette époque», analyse le conservateur-restaurateur Julian James, qui a piloté la restauration de la chapelle. La nef a également retrouvé un décor peint de 1904, qui avait disparu: une fausse structure de pierre, des frises florales et des encadrements de fenêtres colorés.
Une statuette de 7 centimètres de haut a en outre retrouvé une place sous le tableau de la Vierge à l’Enfant. L’objet de dévotion en terre cuite reproduit la statue de Notre-Dame des Ermites d’Einsiedeln. Il s’agirait de la madone placée dans la niche du chêne au 18e siècle, à l’origine de la construction de la chapelle.
L’histoire du lieu sera racontée à travers une série d’entretiens réalisés par l’Association des amis de la chapelle. Sur place, il sera possible de scanner des codes QR avec son téléphone portable pour accéder à ces enregistrements. (cath.ch/lib/com/rz)