Fribourg: création d’une communauté d’intérêt pour les personnes âgées

Quatre organisations cantonales fribourgeoises de soutien aux personnes âgées ont créé une communauté d’intérêt pour développer les prestations aux seniors.

La nouvelle Communauté d’intérêt (CI) Aide & accompagnement des 65 + à domicile, a été présentée à l’occasion de la Journée internationale de la personne âgée, qui a lieu le 1er octobre 2024.

La Croix-Rouge fribourgeoise, Alzheimer Fribourg, Pro Senectute Fribourg et Caritas Fribourg se sont unis pour renforcer leur action en faveur des aînés, rapporte La Liberté. Ces quatre entités qui accompagnent à domicile plus de 20’000 personnes âgées via des aides au ménage, administratives ou financières, des accompagnements en journée, des services divers aux proches, des relais d’information, des activités, des services techniques ou encore des épiceries solidaires.

«Ensemble, nous serons plus efficaces et aurons plus de voix», résume Pascal Bregnard, directeur de Caritas Fribourg. L’objectif est d’intensifier les collaborations, de mieux faire connaître et développer les prestations, de mieux couvrir le territoire cantonal et d’obtenir une meilleure coordination entre prestataires privés et publics.

L’accent sera particulièrement mis sur les personnes âgées ayant besoin de solutions concrètes pour le maintien à domicile. «Il est important d’agir dans un front commun et coordonné en vue du doublement du nombre de personnes de plus de 80 dans les prochaines années», a souligné Vincent Brodard, directeur de la Croix-Rouge fribourgeoise.

Enjeu financier

L’idée d’une collaboration a vu le jour lors de la discussion sur le désenchevêtrement des tâches entre l’Etat et les communes, (finalement refusé en votation populaire ndlr). Les quatre organisations sont complémentaires et non concurrentes, a indiqué Luana Menoud-Baldi, présidente d’Alzheimer Fribourg. «Nous ne créons pas de nouvelle structure. Il s’agit d’une alliance», complète Emmanuel Michielan, directeur de Pro Senectute Fribourg.

L’enjeu est également financier: «Nos prestations actuelles ne sont pas financées par la loi fédérale sur l’assurance-maladie (LAMal) et sont en partie soutenues par les services de l’Etat. Mais nos associations fournissent elles-mêmes une part importante de financement sur leurs fonds propres», rappelle Vincent Brodard. Le but est donc de maintenir les acquis ainsi qu’une présence auprès du canton et de la Loterie romande, qui accorde également des subventions. (cath.ch/lib/mp)