François: Sans la prière, l’homme fuit sa vie intérieure et la réalité
Pour le pape François, sans la prière, l’homme fuit sa vie intérieure et la réalité. «Nous sommes des êtres humains en fuite, toujours», a déclaré le pape François lors l’audience générale du 4 novembre 2020.
Sans vie intérieure, les hommes deviennent «superficiels, agités, anxieux» et fuient leur propre réalité, a-t-il insisté. Le pontife a poursuivi lors de l’audience générale son cycle d’enseignements sur la prière. Il a ainsi décrit, à partir de l’expérience personnelle de prière du Christ, les caractéristiques générales de l’oraison.
«Sans vie intérieure nous devenons superficiels»
Celle-ci doit avant tout être solitaire, a expliqué le chef de l’Eglise catholique, car c’est un moment pour «cultiver sa vie intérieure». «Sans vie intérieure nous devenons superficiels, agités, anxieux; nous fuyons la réalité, et aussi nous-mêmes», a-t-il averti. «Nous sommes des êtres humains en fuite, toujours», a-t-il martelé.
«Celui qui prie ne s’évade pas du monde, mais privilégie les lieux déserts», a expliqué le primat d’Italie. En effet, dans le silence de ces lieux, non seulement «Dieu parle», mais l’homme peut aussi entendre les nombreuses voix qu’il cache au plus profond de lui-même. Dans la vie du Christ, la prière est le gouvernail qui guide la route de Jésus, qui suit, grâce à elle, ” la voie la moins commode, qui cependant obéit à l’inspiration du Père».
La prière, découverte de notre «juste dimension»
La prière est «le lieu où l’on perçoit que tout vient de Dieu et retourne à Lui», a expliqué le pontife, ce qui aide l’homme à retrouver la juste dimension, dans la relation avec Dieu, mais aussi avec la Création. Souvent, a déploré le pontife, «nous croyons être les maîtres de tout, ou bien au contraire nous perdons toute estime de nous-mêmes».
La prière, «premier désir de la journée»
La prière doit être «le premier désir de la journée», c’est-à-dire quelque chose que l’on pratique à l’aube, avant que le monde ne se réveille, a insisté le pape François. Pratiquée tôt, elle «donne une âme à ce qui autrement resterait sans souffle», et lui permet de surmonter les obstacles de la journée en y voyant «des appels de Dieu lui-même à écouter et rencontrer celui qui est en face de nous».
La prière, «un art à pratiquer avec insistance»
La prière est enfin un «un art à pratiquer avec insistance», a estimé l’évêque de Rome. «Jésus lui-même dit: frappez, frappez, frappez à la porte», a-t-il souligné.
La prière doit donc être une «discipline, un exercice», intégrée «dans une règle de vie», a expliqué le successeur de Pierre. En effet, la prière persévérante produit une transformation progressive, «elle rend fort dans les périodes de tribulation». (cath.ch/imedia/cd/be)