L’élection du pape François surprend la presse romande mais suscite l’espoir
François : prolongement de Benoît XVI ou pape des bonnes surprises ?
Fribourg, le 14 mars 2013 (Apic) Argentin et jésuite : le choix de Jorge Mario Bergoglio comme nouveau pape surprend la presse romande ce 14 mars 2013. Certains quotidiens rêvent déjà de changements au sein de l’Eglise, d’autres mettent la pédale douce et rappellent que le pape François suit la même ligne doctrinale que son prédécesseur.
«La Liberté» voit dans cette élection de l’espoir : «Et si François Ier se révélait le pape des (bonnes) surprises, à l’image d’un Jean XXIII?», lit-on dans l’éditorial de Louis Ruffieux. Pour le quotidien fribourgeois, «son parcours, sa constante attention aux déshérités, son expérience du terrain, son éloignement des jeux de pouvoirs de la Curie romaine plaident pour lui».
«C’est la grande surprise du jour» titrent «24heures» et la «Tribune de Genève». Les deux quotidiens sentent le vent du changement arriver. Dans leur éditorial commun, ils soulignent l’«incroyable rupture pour l’Eglise catholique» d’avoir élu «un homme différent», capable de donner un nouveau souffle à l’Eglise.
Le «Journal du Jura»voit également dans l’élection du pape François une lueur d’espoir «venue du bout du monde». Le quotidien juge toutefois l’âge du nouveau pape «peu compatible avec la lourdeur de la tâche». De son côté, le «Quotidien Jurassien»se réjouit d’une élection «historique». Enthousiaste, le journal voit dans l’Argentin «un passeur et d’un homme de consensus susceptible d’allier le courant conservateur et le courant réformiste de l’Eglise».
En Valais, le nouvel évêque de Rome est défini par le «Le Nouvelliste»comme quelqu’un de «humble, un homme de cœur, de sincérité et d’engagement». Le quotidien valaisan s’interroge toutefois : «Le premier pape du bout du monde sera-t-il un pape du renouveau ?»
Critiques
De tous les journaux romands, «Le Temps»est le plus critique sur l’élection de François 1er. Ne cachant pas sa déception, Marco Danesi rappelle que ses positions doctrinales, conservatrices, sont semblables à celles de Benoît XVI. Ainsi, «le changement évoqué, souhaité, attendu, reste en suspens, inachevé», écrit-il. Au vu de l’âge (76 ans) du nouveau pape, «la transition paraît donc se poursuivre».
Toujours un ton en dessous, «Le Temps»note que Jorge Mario Bergoglio «n’était pas le plus charismatique des papables». Allant encore plus loin, le quotidien de Genève s’interroge sur le rôle de l’ancien archevêque de Buenos Aires pendant la dictature militaire.
Le passé de Jorge Mario Bergoglio est aussi évoqué dans «L’Express»et «L’Impartial». Un «sujet à polémique», selon les quotidiens neuchâtelois. Plus positifs toutefois que «Le Temps», les deux journaux comparent le pape au roi de France François 1er, assurant qu’il a, comme lui, «une forte personnalité». (apic/cw)