François, pape depuis cinq ans (5/5): de vastes souhaits
Le regard porte, après cinq ans de ministère pétrinien, au-delà du 13 mars 2018. L’image positive du pape François n’empêche pas nos quatre interlocuteurs questionnés par cath.ch de formuler des vœux pour la suite du pontificat.
13 mars 2013 – 9 mars 2018: les cinq ans du pontificat du pape sont également l’occasion de poser un regard plus vaste sous forme de souhaits. Stimuler les intellectuels catholiques, réaliser ses réformes, visiter l’Argentine, santé et courage: les impulsions sont nombreuses et profondes à l’égard du pape sud-américain.
Christophe Büchi:
«J’ai un souhait: c’est que le pape donne une impulsion nouvelle aux intellectuels catholiques et notamment à la doctrine sociale de l’Eglise, afin que les catholiques soient de nouveau présents non seulement sur le terrain social, mais aussi dans le débat intellectuel.
L’art sacré et la littérature religieuse mériteraient aussi à être encouragés, me semble-t-il, non pas dans un esprit étroitement confessionnel, mais dans un esprit chrétien et œcuménique. Et je souhaite bien sûr que ce pape, sensible à la diversité, relance le dialogue oecuménique entre les Eglises.»
Madeleine Duc-Jordan:
«Je souhaite tout simplement que notre pape François puisse réaliser avec les personnes qui lui sont proches les chantiers qu’il a ouverts, qu’il poursuive son ministère dans l’ouverture et la mouvance de Vatican II.»
«Prendre tout le monde par surprise en annonçant le concile de Vatican III»
Denis Müller:
«Je lui souhaite une bonne santé et un courage sans failles. Une victoire de l’Argentine au Mondial russe pourrait lui faire du bien, à l’été 2018.
A plus long terme, il devrait attendre la nomination de quelques femmes au rang de cardinal, avant de démissionner. Et juste avant, prendre tout le monde par surprise en annonçant la convocation du concile de Vatican III.»
Abbé Pascal Desthieux:
«Qu’il puisse continuer de servir l’Eglise, comme il le fait si bien, tant que ses forces le lui permettront. Il pourra ainsi terminer le processus de réforme de la Curie romaine et promulguer sa nouvelle organisation.
Je lui souhaite de pouvoir effectuer une visite pastorale dans son pays, l’Argentine, qui l’attend avec ferveur, et de continuer d’aller visiter les ‘périphéries’. Il est la ‘voix des pauvres’, et sa voix est entendue et respectée.
Je n’oublie pas qu’il a déjà 81 ans, et lui souhaite enfin, quand ce sera le moment, de pouvoir se retirer et de passer le relais, comme son prédécesseur Benoît XVI.» (cath.ch/bl)