François: «N'oublions pas ceux dont l’enfance a été cruellement volée»
A l’approche de la première Journée mondiale dédiée aux enfants qui aura lieu à Rome les 25 et 26 mai prochain et qui prévoit la participation de 100’000 enfants d’une centaine de pays, le pape François leur a adressé un message samedi 2 mars, les invitant à prier avec les mêmes mots que Jésus nous a enseignés: «le Notre Père».
En vue de ce grand événement, le pape a reçu le comité organisateur de cet événement, qui implique des stars du football, le 2 mars 2024. Cette journée a été présentée le même jour au stade Olimpico de Rome.
«Soyez bâtisseurs d’un monde nouveau, plus humain, plus juste et plus pacifique»
«Récitez-le chaque matin et chaque soir, car Jésus nous appelle et nous veut protagonistes avec lui en cette Journée mondiale, bâtisseurs d’un monde nouveau, plus humain, plus juste et plus pacifique», écrit le pontife argentin.
En préparation à ce grand événement organisé par le dicastère pour la Culture et l’Éducation ainsi que par le coordonnateur de cette journée, le Père Enzo Fortunato, le pape François a adressé un message, d’une part aux enfants soulignant combien «ils sont précieux aux yeux de Dieu», et d’autre part à chacun de nous, «parce que vous êtes tous importants et parce qu’ensemble, proches et lointains, vous manifestez le désir de chacun d’entre nous de grandir et de se renouveler».
Lors de l’Angélus du vendredi 8 décembre 2023, en la solennité de l’Immaculée conception de la bienheureuse Vierge Marie, le pape François avait annoncé l’instauration de la première Journée mondiale dédiée aux enfants, ayant pour thème «Voici que je fais toutes choses nouvelles» (Ap 21,5).
Les enfants, la joie de l’humanité et de l’Église
Soulignant que les enfants sont la joie de l’humanité et de l’Église, dans laquelle chacun est «comme le maillon d’une très longue chaîne, qui s’étend du passé à l’avenir et qui couvre toute la terre», François leur a recommandé de «toujours écouter attentivement les histoires des adultes et en même temps, de ne pas oublier ceux d’entre vous, encore si jeunes, qui luttent déjà contre la maladie et les difficultés, à l’hôpital ou à la maison, ceux qui sont victimes de la guerre et de la violence, ceux qui souffrent de la faim et de la soif, ceux qui vivent dans la rue, ceux qui sont contraints d’être soldats ou de fuir en tant que réfugiés, séparés de leurs parents, ceux qui ne peuvent pas aller à l’école, ceux qui sont victimes de bandes criminelles, de la drogue ou d’autres formes d’esclavage, d’abus».
Le pape a invité les enfants à prier pour tous ceux dont l’enfance leur est encore cruellement volée, et à les écouter car, dans leur souffrance, a-t-il expliqué, «ils nous parlent de la réalité, avec des yeux purifiés par les larmes et avec ce désir tenace de bien qui naît dans le cœur de ceux qui ont vraiment vu la laideur du mal».
Être unis à Jésus pour le renouveler le monde
«Voici que je fais toutes choses nouvelles» (Ap 21,5), telles ont été les paroles choisies par le pape comme thème de la première Journée mondiale des enfants. En effet, a-t-il fait savoir, «il ne suffit pas d’être ensemble entre nous pour nous renouveler et renouveler le monde: nous devons être unis à Jésus». Car, a poursuivi François, «de lui, nous recevons beaucoup de courage: il est toujours proche, son Esprit nous précède et nous accompagne sur les chemins du monde.
La joie naît de la gratitude de ce que l’on reçoit et partage
Rappelant que nous sommes fragiles et que nous avons besoin les uns des autres, comme les membres d’un seul corps, le pape François a souligné que nous ne pouvons même pas être heureux seuls, parce que la joie grandit dans la mesure où nous la partageons. «Elle naît de la gratitude pour les cadeaux que nous avons reçus et que nous partageons à notre tour avec les autres. Lorsque nous gardons pour nous seuls ce que nous avons reçu, ou que nous faisons des crises pour obtenir tel ou tel cadeau, nous oublions en fait que le plus grand cadeau est nous-mêmes, les uns les autres». Le pape a invité les enfants à penser à la beauté de l’amitié, «qui ne grandit que de cette façon, dans le partage et le pardon, avec patience, courage, créativité et imagination, sans peur et sans préjugés». (cath.ch/varticannews/be)