France: Les Eglises condamnent l'attentat contre Charlie Hebdo
Paris, 7 janvier 2015 (Apic) Les évêques de France (CEF) ont exprimé leur «profonde émotion et horreur» suite à l’attentat perpétré le 7 janvier 2015 au siège du journal Charlie Hebdo, à Paris.
12 personnes ont été assassinées au siège de l’hebdomadaire satirique lors d’une attaque planifiée, tandis que plusieurs autres sont encore entre la vie et la mort.
«L’Eglise en France adresse d’abord ses pensées aux familles et aux proches des victimes qui se trouvent face à l’horreur et à l’incompréhension. Elle assure aussi la rédaction et l’équipe de Charlie Hebdo de sa grande tristesse», déclare la CEF dans un communiqué publié quelques heures après la tragédie.
Les évêques martèlent qu’une «telle terreur est évidemment inqualifiable. Rien ne peut justifier une telle violence. Elle touche de plus la liberté d’expression, élément fondamental de notre société». Les prélats français soulignent que cette société, «constituée de diversités de toutes sortes, doit travailler sans cesse à la construction de la paix et de la fraternité. La barbarie ainsi exprimée dans cet assassinat nous blesse tous». La CEF affirme que même «dans cette situation ou la colère peut nous envahir, nous devons plus que jamais redoubler d’attention à la fraternité fragilisée et à la paix toujours à consolider».
Condamnation des protestants et du Vatican
La Fédération protestante de France a également condamné l’attaque dont ont été victimes au moins dix journalistes et deux policiers. «Au nom du protestantisme français, nous exprimons notre révolte et condamnons cet acte odieux qui touche nos cœurs et nos consciences», assure le communiqué de la Fédération. Le texte réaffirme à quel point la vie humaine est précieuse aux yeux de Dieu et que rien ne peut la remettre en cause.
Le Père Ciro Benedettini, vice-directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, a également fait part aux journalistes de la «double condamnation» de l’institution: «une condamnation pour l’acte de violence» en soi, et «une condamnation pour l’atteinte à la liberté de la presse, aussi importante que la liberté religieuse».
Les soupçons se portent sur des groupes musulmans radicaux, des témoins ayant entendus les agresseurs crier des slogans islamistes. Charlie Hebdo s’était à plusieurs reprises attiré les foudres des milieux extrémistes suite à la publication de caricatures considérées comme blasphématoires. Certains dessins avaient notamment représenté le prophète Mahomet, un acte proscrit dans l’islam. (apic/com/rz)