Classée au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1991
France: La basilique Saint-Remi de Reims fête ses mille ans cette année
Reims, 5 août 2007 (Apic) La basilique Saint-Remi de Reims fête ses mille ans cette année. Dédiée à Remi, l’évêque qui baptisa Clovis, 1er roi des Francs, ce haut lieu spirituel a résonné pendant plus de mille ans de la prière des moines bénédictins. Moins connue mais tout aussi belle que la cathédrale Notre-Dame de Reims, la basilique Saint-Remi est un haut lieu spirituel classé au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1991.
Edifiée vers 570 pour abriter les reliques de celui qui fut l’archevêque de Reims de 459 à 533, la basilique sera reconstruite et agrandie à partir de 1007 sous l’impulsion des bénédictins qui animent alors ce lieu de pèlerinage très populaire. De cette époque caractérisée par l’épanouissement de l’art roman, la basilique actuelle conserve plusieurs témoignages, dont la grande nef et le transept.
Attenante à la basilique se trouvait l’abbaye Saint-Remi: occupée par les bénédictins jusqu’à la Révolution, elle deviendra un musée. Mille ans de présence monastique ont profondément marqué la basilique. Aujourd’hui encore, il émane du sanctuaire une atmosphère de recueillement et de prière très appréciée des visiteurs.
Si la cathédrale Notre-Dame de Reims, qui était le lieu du sacre des rois de France, est un magnifique emblème pour les Rémois, la basilique est tout aussi chère à leur coeur: elle abrite les reliques de saint Remi, patron de la ville et du diocèse, fêté comme le veut la tradition le premier dimanche d’octobre.
Les fêtes du millénaire de la basilique Saint-Remi culmineront la première semaine d’octobre. Au programme, des concerts, veillées, conférences, un rassemblement de jeunes le 6 octobre… Point d’orgue des festivités, une messe sera célébrée le dimanche 7 octobre, présidée par le cardinal belge Godfried Danneels, archevêque de Malines-Bruxelles et envoyé spécial du pape Benoît XVI pour la circonstance. Cette célébration rassemblera une vingtaine d’évêques et quelque 2000 fidèles. Pour en savoir plus: www.millenairesaintremi.fr.
Les festivités coïncideront avec une étape décisive de la démarche synodale lancée il y a deux ans par Mgr Thierry Jordan, archevêque de Reims afin de définir de nouvelles orientations missionnaires. Une concomitance que l’archevêque de Reims justifie ainsi: «Nous ne commémorons pas que des pierres, nous sommes des pierres vivantes, participant à l’édification de l’Eglise aujourd’hui ! ” JB
Saint Remi, prophète en son pays
Evêque de la province de Belgique Seconde à 22 ans, il le fut pendant plus de 70 ans. De cet épiscopat exceptionnellement long, on retiendra un événement: le baptême de Clovis à la Noël 498 (ou 499). Un événement certes fondateur dans l’histoire de la France, mais qui est loin d’être le seul héritage laissé par le saint. De fait, la mémoire populaire affectionne le «bon saint Remi», homme de prière pétri de charité, intellectuel brillant et pasteur audacieux. Un charisme exceptionnel qui allait permettre à Remi de faire face aux convulsions de son temps. Sur fond de déliquescence de l’Empire romain, les Barbares se livrent à une lutte sans merci pour prendre le contrôle de la Gaule, répandant sur les terres chrétiennes des religions païennes et des hérésies, comme l’arianisme. Dans ces circonstances difficiles, «l’apôtre des Francs» évangélise les campagnes, vient en aide aux pauvres, soutient les communautés monastiques, multiplie les miracles. Des miracles qui vont se perpétuer après sa mort, notamment en la basilique érigée en sa mémoire pour abriter ses reliques. Consacré le 1er octobre 852 au terme d’importants travaux, le sanctuaire sera reconstruit de 1007 à 1049. Saint protecteur de la ville et du diocèse de Reims, Remi est également le patron de la France, aux côtés de saint Martin et saint Denis, sainte Jeanne d’Arc et sainte Thérèse de Lisieux. (apic/cef/com/be)