Sa 2 CV happée par un train

France: décès du cardinal François Marty dans un accident (160294)

Paris, 16février(APIC) Le cardinal François Marty, ancien archevêque de

Paris a trouvé la mort mercredi dans un accident de voiture à Villefranchede-Rouergue (Aveyron) où il résidait. Pour des raisons que l’enquête établira, la 2 CV que conduisait le cardinal a été happée par un train sur un

passage à niveau. Agé de 89 ans, le prélat français était une des personnalités les plus marquantes de l’Eglise de France de cette seconde moitié du

XXe siècle.

Fils de cultivateurs du Rouergue, ordonné prêtre en 1930, François Marty

après avoir exercé son ministère dans plusieurs paroisses comme vicaire

puis comme curé, devint évêque de St-Flour en Auvergne en 1952. Appelé comme archevêque à Reims en 1960, il y resta durant neuf ans avant de rejoindre le siège métropolitain de Paris qu’il occupa jusqu’à sa retraite en

1981. Paralèllement, Mgr Marty fut durant six ans président de la Conférence épiscopale française entre 1969 et 1975. Créé cardinal par le pape Paul

VI en 1969, l’archevêque de Paris fut également membre de plusieurs

congrégations romaines. A sa retraite, le cardinal Marty retourna s’établir

dans sa région natale.

Mgr François Marty fut un des evêques influents lors du Concile Vatican

II et un des artisans du renouvellement de l’Eglise en France, notamment en

assurant la direction de la «Mission de France» entre 1965 et 1968. Dès les

années 60 il s’engagea pour le changement des rapports entre le pape et les

évêques et entre les prêtres et les laïcs ainsi que dans le mouvement

oecuménique.

Après la mort de Mgr Gabriel-Marie Garrone il y a un mois, la France

perd un second cardinal. Le collège des cardinaux compte désormais 141 membres dont 102 âgés de moins de 80 qui peuvent participer au conclave chargé

d’élire un nouveau pape. Le pape Jean-Paul II a adressé à l’Eglise de France un télégramme de condoléances dans lequel il rend hommage au «pasteur

inlassable», «figure marquante de l’Eglise de France».

Quand le Seigneur voudra, et comme il voudra

«Que mes obsèques soient très simples, sans fleurs ni couronnes», écrivait le cardinal Marty dans son testament spirituel rédigé à l’âge de 80

ans. «Mon cercueil sera posé sur le pavé , entouré de deux cierges rappelant l’immortalité de l’âme et la résurrection du corps. Durant le sacrifice eucharistique les célébrants et les participants prieront pour moi. Je

les remercie de cette charité. (…) Mes parents m’attendent au cimetière

de Pachins. Après Dieu ils furent les premiers serviteurs de ma vocation.

Quand le Seigneur voudra, et comme il voudra. ’Non pas ma volonté, mais la

tienne’». (apic/com/mp)

16 février 1994 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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