Le cardinal Pietro Parolin est le chef se la  diplomatie du Saint-Siège, ici lors du Forum économique mondial, à Davos. (Photo: Flickr/WEF-Ciaran McCrickard/CC BY-NC-SA 2.0)
Suisse

Au Forum économique mondial, Mgr Parolin explique la diplomatie du Saint-Siège

Le Forum économique mondial (WEF) de Davos a reçu le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’Etat du Saint-Siège, le 19 janvier 2017. Mgr Parolin y a rappelé les trois objectifs de la diplomatie du Saint-Siège: combattre la pauvreté, construire des ponts et parvenir à la paix dans des situations concrètes, rapporte le site de Radio Vatican.

Soulignant que les moyens du Saint-Siège n’étaient pas immenses, tant en personnel qu’en ressources, le cardinal a insisté sur le fait que son action ne consistait pas à énoncer des grands principes, mais à aider concrètement les personnes en difficulté. »Nous avons des gens sur le terrain, sur les points chauds; nous avons des missionnaires, des sœurs et des laïcs, a-t-il expliqué. Non seulement ils constituent une source d’informations précieuses, mais ils apportent des suggestions pour résoudre des situations difficiles».

Promouvoir la liberté religieuse

Le Vatican, selon le cardinal Parolin, cherche à protéger, à défendre, à promouvoir la liberté religieuse»le premier droit de l’Homme. »Si nous n’avons pas cela à l’esprit, que nous sommes des frères et des sœurs, que nous sommes responsables pour les autres, alors je pense que d’autres objectifs prévaudront et qu’ils abîmeront et détruiront in fine les personnes et la communauté», a-t-il affirmé.

L’Europe et les jeunes

«L’unité européenne a apporté de grands fruits au continent, on ne devrait pas l’oublier», a souligné Mgr Parolin en évoquant la crise européenne. »Peut-être que l’un de nos problèmes d’aujourd’hui est que la jeune génération ne reconnaît pas ce fruit«, à savoir la paix qui prévaut largement sur le continent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Il faut donc redonner dans ce contexte une «âme à l’Europe». C’est pourquoi, selon le cardinal Parolin, les religions ont aussi quelque chose à dire publiquement.

Sur la question des réfugiés, le cardinal Parolin a reconnu qu’il y avait un conflit entre les pays européens sur la manière d’affronter ce problème. Selon lui, deux choses peuvent être dites. Tout d’abord, «ce n’est pas un phénomène nouveau. […] Peut-être que ce qui est nouveau, c’est la proportion de ce phénomène, spécialement en Europe. Nous vivons avec la peur et un sentiment de malaise. Nous devons apprendre les leçons de l’Histoire«.

«Nous avons vu que sur la question des migrants, l’Europe a été incapable d’élaborer une politique commune. Une grande partie des problèmes vient de là. On a laissé tout seul un certain pays face à ce problème», a-t-il ajouté en faisant référence à l’Italie.

Il a ensuite abordé la question du terrorisme inspiré par la religion. «C’est une claire manipulation de la religion parce que, comme l’a dit à plusieurs reprises le Saint-Père, la foi en Dieu ne peut pas conduire à des actes aussi horribles contre l’humanité» a-t-il répété. Ensuite, le défi est de transformer les différences de causes de conflit en source d’enrichissement mutuel. (cath.ch/rv/bh)

Le cardinal Pietro Parolin est le chef se la diplomatie du Saint-Siège, ici lors du Forum économique mondial, à Davos.
21 janvier 2017 | 14:33
par Bernard Hallet
Temps de lecture : env. 2  min.
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