Finances du Vatican: Le cardinal Pell répond aux accusations
Rome, 06.11.2015 (cath.ch-apic) Les deux ouvrages révélant divers dysfonctionnements financiers au Vatican comportent des «allégations fausses et erronées», a souligné le 6 novembre 2015, le cardinal George Pell. Le préfet du Secrétariat pour l’économie, au Vatican, répond dans un communiqué diffusé par le Saint-Siège aux accusations dont il est l’objet dans les livres de deux journalistes italiens.
«Les livres récemment parus semblent contenir des allégations fausses et erronées concernant la gestion des dépenses du cardinal Pell et les dépenses engagées par le Secrétariat pour l’économie en 2014», note le communiqué au lendemain de la sortie des ouvrages Avarice, d’Emiliano Fittipaldi, et Via Crucis, de Gianluigi Nuzzi. Le communiqué détaille les 500’000 euros de dépenses du dicastère pour l’année 2014, à compter de sa création en mars. Celles-ci comprennent «des coûts opérationnels, y compris des frais d’installation», à savoir des «fournitures et ordinateurs ainsi que des salaires». Les «salaires et coûts relatifs» se sont élevés à «290’000 euros».
Les dépenses du Secrétariat à l’économie sont toutes justifiées
Les frais concernant des voyages en avion effectués par l’équipe du Secrétariat pour l’économie, sur neuf mois, s’élèvent à «moins de 4’000 euros», soit «considérablement moins que beaucoup d’autres entités», souligne le communiqué. Le dicastère admet cependant que «2’500 euros ont été dépensés pour acquérir des vêtements sacerdotaux et nappes d’autel pour la chapelle du dicastère afin que l’équipe puisse se rassembler en prière pour la célébration de la messe».
Par ailleurs, un appartement du Vatican a bien été réservé pour un employé ›senior’ étranger sur un contrat à temps déterminé, affirme le dicastère, qui se justifie ainsi : «ce capital continuera d’être utilisé par le Secrétariat pour l’économie pendant plusieurs années, étant donné qu’il fournit une option de logement aux experts internationaux employés à long terme, moins chère que celle de la Domus (Sainte-Marthe, ndlr) ou des hôtels coûteux».
«Conformément à la pratique de l’époque, ajoute le communiqué, le Secrétariat n’a pas été consulté par l’APSA (l’Administration du patrimoine du Siège apostolique, ndlr) avant l’attribution de contrats. Il n’a pas été demandé au Secrétariat de fournir d’approbation spécifique à chaque coût avant de prendre un engagement». Cependant, assure le dicastère, «ces pratiques ont maintenant changé. Les dépenses du Secrétariat requièrent à présent l’approbation explicite d’un responsable compétent avant d’engager des coûts». Le communiqué assure enfin que «le Secrétariat a complété l’année bien en dessous de son budget de 2014, et a été l’une des rares entités à proposer une réduction des dépenses totales de son budget 2015». (apic/imedia/bl/mp)