Fin de la brouille diplomatique entre le Saint-Siège et le Liban
Un nouveau nonce apostolique au Liban et un nouvel ambassadeur de ce pays auprès du Saint-Siège doivent prochainement prendre officiellement leurs fonctions et ainsi mettre fin à une période de tensions diplomatiques, affirme le journal francophone libanais L’Orient-Le jour le 13 juin 2018.
En juillet 2017, le Liban avait nommé l’ambassadeur Johnny Ibrahim pour le représenter auprès du Vatican. Mais ce choix n’avait jamais été approuvé par le Saint-Siège, en raison des liens présumés du candidat avec la franc-maçonnerie. Le pape avait alors laissé passer le délai habituel de trois mois pour la présentation des lettres de créance, sans recevoir Johnny Ibrahim, ce qui manifestait le refus du Saint-Siège de ce diplomate.
Le Liban avait alors proposé un autre ambassadeur, Antoine Andary, reçu par le pape en janvier, mais parti à la retraite en mai. Selon L’Orient-Le jour, le Vatican aurait peu apprécié la nomination d’un ambassadeur de transition.
Finalement, le Liban a nommé fin avril dernier Farid Elias Khazen pour prendre la tête de la représentation diplomatique auprès du Saint-Siège. Ce catholique maronite, universitaire et ancien député, aurait été accepté par le Vatican et devrait donc être reçu prochainement par le souverain pontife.
De son côté, le Saint-Siège n’avait pas nommé pendant neuf mois de nonce apostolique pour succéder à Mgr Gabriele Caccia, qui avait quitté Beyrouth le 1er juillet 2017 pour les Philippines. Un nouveau nonce n’a été nommé qu’au mois de mars. Il s’agit de Mgr Joseph Spiteri, attendu à Beyrouth le 21 juin, mettant ainsi fin à près d’un an de brouille diplomatique. (cath.ch/imedia/xln/mp)