Fête-Dieu: le pape appelle les chrétiens à «rompre» leur vie pour les autres
Pour la Fête-Dieu, le pape François a invité, dans la soirée du 26 mai 2016, à Rome, les baptisés à se «rompre pour les autres», à l’image du Christ qui «se rompt pour nous».
Célébrant une messe avant la traditionnelle procession entre les basiliques Saint-Jean-de-Latran et Sainte-Marie-Majeure, l’évêque de Rome a ainsi rendu hommage à tous les chrétiens qui «ont rompu leur propre vie pour défendre la dignité de tous».
Depuis le parvis de la cathédrale de Rome, le pape François a particulièrement commenté l’institution de l’Eucharistie, où Jésus rompt le pain. Un geste, a-t-il assuré, qui «est devenu l’icône, le signe de reconnaissance du Christ et des chrétiens». «Jésus s’est rompu, il se rompt pour nous, a ajouté le pape. Et il nous demande de nous donner, de nous rompre pour les autres».
Le pontife argentin a ainsi salué «tous les saints et saintes – célèbres ou anonymes – qui se sont ›rompus’ eux-mêmes (…) pour ›donner à manger’ à leurs frères». Il a également évoqué les parents qui «ont rompu leur cœur pour faire grandir leurs enfants» et les chrétiens qui, «comme citoyens responsables, ont rompu leur propre vie pour défendre la dignité de tous, spécialement des plus pauvres, des exclus et des discriminés». Pour le pape François, la «force pour faire tout cela» se trouve «dans l’Eucharistie».
Durant son homélie pour la solennité du corps et du sang du Christ, le pape a aussi évoqué la traditionnelle procession des Romains jusqu’à la basilique Sainte-Marie-Majeure, qu’il devait suivre en voiture après la messe. Il a souhaité qu’elle soit «un geste pour donner à manger à la foule d’aujourd’hui ; un geste pour rompre notre foi et notre vie comme signe de l’amour du Christ pour cette ville et pour le monde entier».
L’itinéraire de cette procession remonte au 16e siècle, lorsque Grégoire XIII (1572-1585) avait fait spécialement percer la via Merulana reliant les basiliques papales de Saint-Jean-de-Latran et de Sainte-Marie-Majeure. Abandonnée en 1870 au moment de l’entrée des Italiens dans Rome et lorsque le pape se retira au Vatican, cette tradition avait été reprise par Jean-Paul II en 1979. (cath.ch-apic/imedia/ak/bh)