Quel droit d'asile pour la Suisse? (Photo:Daniel Margaroli/Flickr/CC BY-NC-ND 2.0)
Suisse

La FEPS favorable à la révision de la loi sur l'asile

La Fédération des Eglises Protestantes de Suisse (FEPS) soutient la révision de la loi sur l’asile, soumise au peuple le 5 juin prochain, qui vise à raccourcir les procédures d’asile. La FEPS salue en particulier le fait que la nouvelle loi prévoie de mettre à disposition des demandeurs une assistance juridique.

La révision de la loi permettra aux requérants de rester moins longtemps dans l’incertitude sur leur sort, note la Fédération dans un communiqué du 21 avril. Les procédures actuelles peuvent durer des années, durant lesquelles les personnes en demande d’asile peinent à s’intégrer socialement et professionnellement. Or l’asile est finalement accordé à la majorité des requérants. Des procédures plus courtes sont donc avantageuses pour les requérants et pour la Suisse, en conclut la FEPS.

Assistance juridique nécessaire

L’accélération des procédures ne doit toutefois pas se faire au détriment de la justice des décisions, avertit la Fédération. «C’est pourquoi l’assistance juridique pour les requérants prévue par la loi est nécessaire. Une procédure d’asile équitable n’est pas un abus de gentillesse, mais le simple respect des droits de la personne». La plupart des demandeurs d’asile disposent de peu de moyens, ils ne parlent pas forcément une langue nationale, ni ne connaissent le système juridique suisse. Garantir que leurs droits soient respectés, alors que leur vie même peut être en jeu, est indispensable, affirme la FEPS.

Atténuer leur détresse

Dans un Etat de droit, assurer le respect des droits fondamentaux des personnes est un devoir de l’Etat. Avec la modification de loi, et les besoins d’assistance juridique accrus qui en découlent, ce devoir ne doit plus être délégué à d’autres acteurs comme c’est le cas aujourd’hui, lance l’organisation protestante. Actuellement ce sont en effet les Eglises, leurs œuvres d’entraide et d’autres organisations non-gouvernementales qui rendent possibles les services de conseil juridiques aux demandeurs d’asile.

«La Suisse ne peut certes pas résoudre la situation des réfugiés au niveau mondial à elle-seule. Mais elle peut contribuer à atténuer leur détresse», conclut la FEPS.

La position de la FEPS peut être lue en entier ici.

(cath.ch-apic/com/rz)

Quel droit d'asile pour la Suisse?
21 avril 2016 | 11:43
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture : env. 1  min.
Asile (81), FEPS (122), Réfugiés (431)
Partagez!