Fatima ne cachera pas sa mosaïque de Rupnik
Le sanctuaire de Fatima, au centre du Portugal, a annoncé qu’il n’enlèverait ni ne dissimulerait une mosaïque de Marko Rupnik se trouvant sur un mur de la basilique de la Sainte-Trinité. Le lieu de pèlerinage cessera toutefois d’utiliser pour sa communication l’œuvre du prêtre-artiste accusé d’abus sexuels.
Le Sanctuaire de Fatima n’envisage pas d’enlever l’immense mosaïque conçue par l’ex-jésuite Marko Ivan Rupnik, qui se trouve sur le mur arrière de la basilique de la Sainte-Trinité, a indiqué l’institution au média portugais 7MARGENS (1er avril 2025). Elle a cependant décidé de suspendre l’utilisation des photos de cette œuvre.
Le Sanctuaire souligne qu’il «condamne absolument les actes commis par le père M. I. Rupnik» tout en rappelant avoir «déjà exprimé sa solidarité avec les victimes».
Le panneau présent sur la basilique a été conçu et réalisé par le Centre Aletti, basé à Rome, dont Marko Rupnik a été le fondateur et le directeur jusqu’en 2020, date à laquelle les premières plaintes contre lui ont émergé. Le Slovène est accusé de contraintes sexuelles par au moins 20 femmes adultes au moment des faits, dont plusieurs religieuses. Il a été exclu de l’ordre des jésuites en 2023. Une procédure canonique à son encontre est en cours au Vatican.
Lourdes opte pour le masquage
Le célèbre lieu de pèlerinage portugais a clarifié sa position suite à la décision du Sanctuaire français de Lourdes de masquer les mosaïques de l’ecclésiastique slovène sur les panneaux latéraux des deux principales portes d’accès à la basilique.
Outre le grand panneau de 500 mètres carrés installé sur la basilique en 2007, Marko Rupnik a réalisé quelques années plus tard deux icônes des petits bergers Francisco et Jacinta. Les peintures sur bois étaient destinées à être placées à côté de la tombe des enfants, dans la basilique de Notre-Dame du Rosaire de Fatima, l’autre église principale du sanctuaire. (cath.ch/7margens/arch/rz)