Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège auprès l'ONU. (Photo: ONU/Amanda Voisard)
Vatican

La famille, pierre angulaire de la prévention contre la drogue

A l’issue de la session spéciale sur la drogue qui s’est tenue à l’ONU, le Saint-Siège a appelé, le 22 avril 2016, à traiter «différemment, selon le principe de proportionnalité», les trafiquants de drogue internationaux, les revendeurs locaux et les consommateurs de drogue.

Intervenant lors de la session spéciale de l’Assemblée générale des Nations unies sur la drogue, le 21 avril 2016, l’observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’ONU à New-York, Mgr Bernardito Auza, a assuré que si «le Saint-Siège rejette fermement l’utilisation de drogues illégales et la légalisation de la consommation des narcotiques», cependant tous les crimes en la matière ne sont pas «d’égale gravité». Le prélat philippin a aussi insisté sur le rôle de la famille comme «pierre angulaire de la prévention, du traitement, de la réhabilitation, de la réintégration et des soins de santé» contre ce «fléau».

L’Assemblée générale des Nations Unies a conclu jeudi une session extraordinaire de trois jours sur le problème mondial de la drogue, au cours de laquelle elle a notamment adopté une nouvelle approche destinée à mettre les individus au centre des politiques mondiales sur le contrôle des drogues.

Les familles pour lutter contre la drogue

Ce document reconnaît notamment que pour traiter et lutter contre le problème mondial de la drogue, l’accent doit être mis sur les individus, les familles, les collectivités et la société dans son ensemble, afin de promouvoir et de protéger la santé, la sécurité et le bien-être de toute l’humanité.

«Faire des individus la priorité veut dire se tourner vers l’avenir et reconnaître que les politiques de contrôle des drogues doivent avant tout protéger le potentiel des jeunes et favoriser leurs modes de vie sains et leur développement en toute sécurité», avait déclaré à cette occasion dans l’enceinte de l’Assemblée le chef de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Yury Fedotov.

Une approche plus humaine au problème de la drogue

Dans son discours de clôture de la session, le Président de l’Assemblée générale, Mogens Lykketoft, devait prendre acte du consensus mondial manifesté au cours de ces trois derniers jours, aussi bien par les Etats membres que par la société civile, sur la nécessité d’adopter une approche plus humaine au problème de la drogue, axée sur la santé publique et les droits de l’homme. M. Lykketoft a salué jeudi les Etats membres pour avoir démontré, au cours de ces trois jours, leur volonté de débattre ensemble de la meilleure façon de résoudre le problème de la drogue et de se montrer à l’écoute des différents points de vue sur la question.

Mardi 19 avril, cette session extraordinaire s’était ouverte sur l’adoption par les 193 Etats membres du nouveau cadre de la lutte contre le problème mondial de la drogue, rédigé le mois dernier à Vienne par la Commission des stupéfiants (CND), principal organe de décision politique de l’ONU sur cette question. (cath.ch-apic/imedia/onu/bh)

Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège auprès l'ONU.
22 avril 2016 | 14:13
par Bernard Hallet
Temps de lecture : env. 2  min.
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