Face au coronavirus, la fraternité est décisive, assure le pape

Après le coronavirus, il ne sera plus question de «l’autre», mais de «nous» parce que «nous ne pouvons sortir de cette situation qu’ensemble», déclare le pape François dans un entretien publié par le quotidien La Stampa le 20 mars 2020. Le pontife s’est exprimé le 16 mars, au lendemain de sa sortie dans Rome à la basilique Sainte-Marie Majeure puis dans l’église voisine de San Marcello pour demander au Seigneur la fin de la pandémie.

Cette période d’épidémie et de confinement est «marquée par la douleur et les ombres entrées dans notre maison», déplore le successeur de Pierre. Face à cela, il faut vivre avec «pénitence, compassion et espoir», mais aussi avec humilité. Personne en effet ne peut «se permettre d’être en paix, car tout le monde partage ces jours difficiles».

Il convient donc de se rappeler que l’humanité est «une seule communauté» et «combien la fraternité universelle est importante, décisive», estime le successeur de Pierre. Il faut donc dès à présent penser à l’avenir qui sera un peu comme «l’après-guerre». Il ne sera plus question de «l’autre», mais de «nous». «Parce que nous ne pouvons sortir de cette situation qu’ensemble», affirme-t-il. 

«Devant Dieu, nous sommes tous des enfants»

Cela se fera «par la synergie, la collaboration mutuelle, le sens de la responsabilité et l’esprit de sacrifice» qui sont déjà »générés en tant d’endroits», se réjouit le Souverain pontife. Il n’est ainsi pas possible de faire une distinction entre les croyants et les non-croyants, selon lui. Il encourage à aller plutôt «à la racine» : l’humanité. «Devant Dieu, nous sommes tous des enfants».

Le pape a par ailleurs confié avoir été frappé et attristé par l’histoire d’une vieille femme mourante souhaitant dire adieu à ses proches. L’infirmière a appelé sa petite-fille par vidéo, la vieille femme a donc vu son visage et a pu partir avec cette consolation. Saluant ce geste, le pape a salué tous le personnel médical qui «malgré l’extraordinaire fatigue, se plie avec patience et bonté de cœur pour compenser l’absence forcée des membres de la famille». (cath.ch/imedia/ah/m)