Face à une humanité «blessée», le pape invite les catholiques à être «apôtres de miséricorde»
«Tant de personnes demandent d’être écoutées et comprises», a relevé le pape François lors de la messe qu’il célébrait place Saint-Pierre le 3 avril 2016 pour le Dimanche de la Divine miséricorde, demandant aux fidèles d’être de «bons samaritains» pour leurs frères.
Face à une humanité «souvent blessée et craintive», a alors souhaité le pontife, les catholiques doivent être des «apôtres de miséricorde».
Dimanche de la Divine miséricorde
C’est devant une place Saint-Pierre bien plus remplie que lors du temps de prière organisé la veille au soir que le pape François a célébré la messe du Dimanche de la Divine miséricorde, une fête liturgique instituée en avril 2000 par Jean Paul II.
Dans son homélie, le pape a assuré que l’Evangile était «le livre de la miséricorde de Dieu», mais que l’Evangile de la miséricorde demeurait «un livre ouvert», invitant alors les fidèles à devenir «écrivains vivants de l’Evangile, porteurs de la Bonne Nouvelle à tout homme et à toute femme d’aujourd’hui». Ceci, a-t-il expliqué une nouvelle fois, «en mettant en pratique les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles, qui sont le style de vie du chrétien».
Dieu «désire venir à la rencontre de toutes les pauvretés»
En référence à l’Evangile du jour qui fait le récit de l’incrédulité de l’apôtre Thomas, le pape a soutenu que le Christ, «par la résurrection (avait) vaincu la peur et la crainte qui nous emprisonnent» et souhaitait «ouvrir tout grand nos portes closes et nous envoyer».
Face à «une humanité souvent blessée et craintive qui porte les cicatrices de la douleur et de l’incertitude», le pape a alors appelé les fidèles à «être apôtres de miséricorde», car Dieu «désire venir à la rencontre de toutes les pauvretés et libérer des nombreuses formes d’esclavage qui affligent notre monde».
L’Evangile «demande des serviteurs généreux et joyeux»
«Tant de personnes demandent d’être écoutées et comprises», a ainsi relevé le pape qui a soutenu que «l’Evangile de la miséricorde, à annoncer et à écrire dans la vie, cherche des personnes au cœur patient et ouvert, ›bons samaritains’ qui connaissent la compassion et le silence face au mystère de leurs frères et de leurs sœurs».
Cet Evangile, a-t-il ajouté, «demande des serviteurs généreux et joyeux, qui aiment gratuitement sans rien exiger en échange». Une fois encore, le pape a assuré que «la miséricorde de Dieu est éternelle; elle ne finit pas, elle ne s’épuise pas, elle ne se rend pas face aux fermetures, et elle ne se fatigue jamais». (cath.ch-apic/imedia/ami/be)