sur la montagne sacrée des Apaches en Arizona
Etats-Unis: Observatoire du Vatican projeté (150592)
Le Père Coyne répond aux critiques des Apaches et des écologistes
Rome, 15mai(APIC) L’observatoire que le Vatican projette de construire
sur le Mount Graham, la montagne sacrée des Apaches, à Tucson en Arizona,
ne plaît ni aux Indiens ni aux écologistes américains. Mais il est «parfaitement conforme à l’engagement de l’Eglise en faveur de l’environnement et
respectera l’écologie locale, la culture, la langue et les coutumes des autochtones». Telle est la réponse apportée aux Apaches et aux «verts» américains, par le directeur de l’observatoire, le père jésuite George Coyne.
Le nouvel observatoire, qui sera muni du plus grand télescope du monde,
doit être construit sur le mont Graham, en collaboration avec l’Université
de l’Arizona et l’Institut Smithsonian de Washington. Sa réalisation coûtera 200 millions de dollars.
Le Mount Graham, c’est la montagne sacrée des Apaches. Elle se trouve
sur le territoire de leur nation (réserve). Le Conseil des Apaches de San
Carlos dénie au Vatican le droit d’y installer son observatoire, et il a
fait savoir qu’il n’hésiterait pas à «déclarer la guerre au Vatican». Les
Apaches ne cachent pas qu’ils ont une piètre opinion des chrétiens. Ils
rappellent avec amertume l’arrivée de Christophe Colomb et la façon «dont
les Européens se sont servis de la religion pour justifier une conquête
cruelle». Du reste, «rien n’a changé depuis», constatent les indigènes.
Les Apaches ont rapidement trouvé dans les écologistes de solides alliés. Au grand dam du Père Coyne, pour qui les Indiens sont «manipulés par
des activistes radicaux».
Dans deux notes séparées publiées en réponse aux Apaches et aux écologistes, le Père Coyne précise que le Vatican, avant de prendre sa décision,
a soigneusement examiné les problèmes posés par la construction de l’observatoire, appelé MGIO (Mt. Graham International Observatory). S’il a arrêté
son choix sur les montagnes Pinaleno parmi 280 autres sites, c’est avec
l’assurance que le MGIO «est parfaitement compatible avec d’autres utilisations légitimes de la montagne et avec toutes les considérations d’ordre
écologique qui ont été avancées». (apic/cip/mp)