Espagne: Religieuses retenues contre leur gré dans un couvent

Trois religieuses, originaires d’Inde, auraient été retenues durant des années contre leur gré, sous la menace et la contrainte, dans le couvent des Mercédaires de Saint Jacques de Compostelle, en Espagne. Une enquête pour détention illégale a été ouverte par la justice espagnole.

Selon la presse, la version des trois religieuses coïncide avec celle d’une de leurs compagnes qui a réussi à s’échapper et à signaler les faits à la police. Le juge a autorisé une enquête dans le couvent afin de clarifier ces allégations.

Le monastère cloîtré des mercédaires, faute de vocations locales, avait ouvert ses portes, il y a plus d’une dizaine d’années à des religieuses venues d’Inde et du Mexique où l’ordre possède des établissements. C’est ainsi que ces jeunes femmes, à peine sorties de l’adolescence, seraient arrivées d’Inde et auraient vécu depuis lors enfermées au couvent, obligées de travailler dans des conditions de quasi-esclavage.

La mère supérieure les aurait retenues en leur expliquant que si elles quittaient le couvent, elles seraient immédiatement expulsées du pays et renvoyées couvertes de honte dans leur famille. Ce qui était mensonger puisque le monastère disposait bien de permis de séjour pour les religieuses. En outre seuls deux jeux de clés, détenus par les supérieures, permettaient de sortir du couvent.

Actuellement, en plus de l’activité de la vie consacrée, les religieuses passent leur temps à laver et à repasser des vêtements liturgiques, à confectionner des nappes et des broderies ou à cultiver et vendre des produits du jardin monastique. (cath.ch-apic/rd/mp)

26 janvier 2016 | 16:45
par Maurice Page
Temps de lecture : env. 1  min.
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