Espagne: les clarisses rebelles accusées de malversations financières
Les clarisses récemment excommuniées de Belorado, au nord de l’Espagne, sont soupçonnées par le diocèse de Burgos de malversations financières. Les religieuses accusent l’archevêché de vouloir les «asphyxier».
Un trou de 45’000 euros dans la comptabilité des couvents de Belorado, Orduna et Derio. C’est ce qu’aurait constaté l’archidiocèse de Burgos en relevant les activités financières des trois monastères occupés par des sœurs clarisses. Le diocèse est en charge de subvenir au besoin des congrégations religieuses se trouvant sur son territoire à travers une Commission de gestion. Du moins pour les clarisses restées dans le giron catholique. Car dix d’entre elles ont été excommuniées fin juin 2024, après avoir rejeté l’autorité du pape et avoir rejoint un évêque sédévacantiste (qui ne reconnaît pas l’autorité des derniers papes) de la région, lui-même excommunié en 2019.
L’archidiocèse accusé de vouloir «étrangler» les couvents
L’ex-abbesse Laura García de Viedma, qui fait partie des excommuniées, est accusée de vouloir faire supporter au diocèse des dizaines de milliers d’euros de dépenses indues, dont la comptabilité n’a pas gardé trace. La Commission de gestion des monastères a rappelé avoir demandé à quatre reprises à l’ancienne abbesse des informations sur leurs activités économiques, sans aucune réponse, rapporte le média Religion Digital, le 2 juillet.
De leur côté, les religieuses espagnoles rebelles refusent de quitter leur couvent, comme le diocèse le leur a intimé suite à l’excommunication. Elles affirment en outre que l’évêché cherche à les «asphyxier» en refusant de subvenir à leurs dépenses. Les religieuses reprochent notamment à l’évêché la coupure d’électricité dont elles ont été victimes. Le diocèse a répliqué que cela était une action de la compagnie consécutive au non payement des factures d’électricité de la part du monastère. (cath.ch/religiondigital/arch/rz)