Une église gréco-catholique unie à Rome (à gauche) à côté d'une église orthodoxe, en Roumanie | © Jacques Berset
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En Roumanie, une Eglise 'mosaïque'

En voyage en Roumanie du 31 mai au 2 juin 2019, le pape François effectuera avant tout une visite pastorale auprès des catholiques locaux. Selon les statistiques du Saint-Siège, le pays compte 1,5 million de fidèles, mais ceux-ci sont répartis en plusieurs communautés.

Comme en Bulgarie et en Macédoine du Nord, pour son dernier voyage hors d’Italie, le successeur de Pierre se rend de nouveau dans un pays à forte majorité orthodoxe: les fidèles de cette confession représentent plus de 80% de la population de 19,5 millions d’habitants. Les catholiques, eux, ne sont que 1,45 million soit environ 7,4% des Roumains.

Ces fidèles sont répartis en 13 circonscriptions ecclésiastiques et 2’031 paroisses. Ils sont accompagnés par un peu plus de 2’000 prêtres – religieux et diocésains – et 18 évêques pour 13 circonscriptions ecclésiastiques. Au total, il y a ainsi 702 catholiques par prêtre. Les religieuses sont 1’070 tandis que les catéchistes sont 573. Les grands séminaristes sont un tout petit peu moins de 600.

Latins et gréco-catholiques

Ces chiffres masquent toutefois la réalité d’une Eglise catholique ‘mosaïque’. En Roumanie, la communauté est avant tout répartie entre l’Eglise catholique latine et l’Eglise gréco-catholique roumaine. Cette dernière, unie à Rome en 1698, a été particulièrement persécutée sous l’ère communiste puisqu’elle a été dissoute de force au sein de l’Eglise orthodoxe roumaine. Ce n’est qu’en 1989 qu’elle a de nouveau été autorisée.

Du fait de la très grande proximité entre les rites gréco-catholiques et orthodoxes, nombre de fidèles ne sont pas revenus dans le giron catholique après l’ère communiste. En Roumanie, elle compte ainsi un demi-million de croyants, répartis sur cinq éparchies et une archiéparchie, et environ 850 prêtres. A sa tête, se trouve un archevêque majeur, le cardinal Lucian Mureşan. Le cœur de cette Eglise se situe à Blaj, au centre-ouest de la Roumanie, ville que le pontife visitera le 2 juin.

Nombreuses langues

Les catholiques de rite latin sont pour leur part divisés selon leur langue, la Roumanie étant composée de nombreux groupes linguistiques: ainsi, selon un recensement de 2011, les catholiques latins étaient à 57,5% de langue hongroise, 34,5% de langue roumaine, 2,5%de langue allemande, 2,4% étaient des roms et 1% parlaient le slovaque. La grande majorité des catholiques latins hongrois se retrouvent dans l’archidiocèse d’Alba Iulia, en Transylvanie. S’y trouve notamment le sanctuaire de Sumuleu-Ciuc où le pape se rendra le 1er juin. Hors Alba Iulia, l’Eglise latine compte un archidiocèse – Bucarest, la capitale – et quatre diocèses. (cath.ch/imedia/xln/rz)

Une église gréco-catholique unie à Rome (à gauche) à côté d'une église orthodoxe, en Roumanie | © Jacques Berset
30 mai 2019 | 17:39
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture : env. 2  min.
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