Emmanuel Macron prendra possession du titre de chanoine d’honneur de Saint-Jean-de-Latran

Emmanuel Macron, président de la République française, a officiellement accepté le titre de «premier et unique chanoine d’honneur» de la basilique Saint-Jean-de-Latran, a rapporté le quotidien français La Croix le 2 novembre 2017. Le président français n’a pas donné de date pour sa venue.

Emmanuel Macron a communiqué sa décision d’accepter son titre de chanoine d’honneur par un courrier au chapitre de Saint-Jean-de-Latran. Peu après son élection le 7 mai dernier, le chapitre de la cathédrale du pape l’avait invité à venir prendre possession de ce titre réservé au chef de l’Etat français.

Dans son courrier, le président français confirme qu’il compte se rendre prochainement à Rome pour être officiellement installé comme chanoine d’honneur. Sous la Ve République – la Constitution en vigueur en France depuis 1958 – trois des sept prédécesseurs d’Emmanuel Macron, Georges Pompidou, François Mitterrand et François Hollande, n’ont pas fait ce geste.

Le chef d’Etat ne précise pas la date de sa venue dans la capitale italienne, qui sera aussi l’occasion de sa première rencontre avec le pape. Le 15 octobre dernier, Nathalie Loiseau, ministre française des Affaires européennes, avait en effet déclaré qu’Emmanuel Macron souhaitait rencontrer le pape François. Cette rencontre pourrait avoir lieu à la fin de l’année ou au début de l’année 2018.

Une messe annuelle pour le bonheur et la prospérité de la France

Le lien unique entre le chef de l’Etat français et la basilique du pape est vieux de plusieurs siècles. En 1482, le roi Louis XI a fait don à Saint-Jean-de-Latran de l’abbaye de Clairac (France) et de ses revenus. En 1604, Henri IV confirme cette décision et la rend véritablement effective. En contrepartie, la basilique lui confère le titre de ›premier et unique chanoine honoraire’.

De plus, une messe est célébrée chaque année le 13 décembre – jour de la naissance d’Henri IV – ›pour le bonheur et la prospérité de la France’ – Pro felici ac prospero statu Galliae. A cette occasion, le chef d’Etat français – ou plutôt son représentant l’ambassadeur de France près le Saint-Siège – est encensé au cours d’une cérémonie liturgique. Malgré la Révolution française et les changements  de régime, la tradition s’est maintenue. (cath.ch/imedia/xln/bh)