Emigrer ne devrait jamais être un acte de désespoir, affirme le cardinal Parolin
Pour éviter les migrations forcées, il faut bâtir des sociétés dans les pays d’accueil et d’origine plus inclusives, durables et justes, a déclaré le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin, chef de la délégation du Saint-Siège, le 11 décembre 2018, lors de la conférence intergouvernementale sur les migrations à Marrakech (Maroc).
«Obligés» de fuir leur pays pour de multiples raisons égrénées par le haut prélat, les migrants ne devraient pas devoir en plus subir des traitements irrespectueux dans les pays d’accueil. C’est pourquoi il faut veiller à garantir le bien commun des sociétés et de tous leurs membres, tant dans les pays d’émigration que dans les pays d’immigration.
Pour le cardinal Parolin, «»³la migration ne devrait jamais être un acte de désespoir»«³, c’est pourquoi il faut construire des sociétés plus inclusives, durables et justes, y compris dans les pays de transit et de destination. Ces derniers doivent veiller à ce que chacun soit traité avec dignité et respect. Cela passe notamment par une plus grande participation des migrants eux-mêmes et des diaspora aux politiques et programmes qui les concernent, a-t-il estimé.
Il faut en outre clarifier les rôles des différents acteurs impliqués, afin de promouvoir des responsabilités partagées et équilibrées. Parmi les acteurs non-gouvernementaux à encourager, les organisations confessionnelles, particulièrement efficaces au niveau local, sont appelées à jouer un rôle particulier, a assuré le cardinal.(cath.ch/imedia/pad/mp)