Egypte: toujours plus de coptes orthodoxes en pèlerinage à Jérusalem

Plus de 6000 Egyptiens, coptes orthodoxes, sont prêts à se rendre en Israël pour célébrer les Solennités liturgiques de Pâques que l’Eglise copte orthodoxe fêtera le 29 avril 2019. Depuis 2015, ils sont de plus en plus nombreux à faire le pèlerinage à Jésrusalem.

Les données, fournies par les agences de tourisme, démontrent la croissance rapide des pèlerinages de coptes orthodoxes égyptiens en direction d’Israël. Ces pèlerinages, rapporte l’agence vaticane Fides, avaient été interdits à la fin des années 1970 par le précédent Patriarche copte orthodoxe, Shénuda III, mort en 2012.

Par rapport à 2017, 1500 personnes de plus ont été enregistrées aux pèlerinages organisés en direction de Jérusalem. La présence de pèlerins égyptiens coptes orthodoxes dans la Ville Sainte est en croissance constante depuis 2015. Cette hausse a marqué dans les faits le dépassement de l’interdiction de visiter Jérusalem, imposée depuis 1979 à ses fidèles par le Patriarche copte orthodoxe de l’époque.

Au cours de la période de radicalisation du conflit israélo-palestinien, le patriarche copte orthodoxe, Shénuda III avait interdit aux fidèles de son Eglise de réaliser des pèlerinages dans l’Etat d’Israël. Il n’avait pas modifié sa position, même après la normalisation des rapports entre l’Egypte et Israël voulue par le Président égyptien Anwar el-Sadate.

Pèlerinage toujours interdit

Cette interdiction n’a jamais été formellement levée mais dès 2014, 90 coptes orthodoxes ont effectué le voyage à Jérusalem lors de la Semaine Sainte. Ce déplacement a souligné le caractère obsolète de la disposition disciplinaire contraire aux pèlerinages dans le cadre des rapports existant entre les deux Etats voisins.

En novembre 2015, à l’occasion des obsèques de l’Archevêque Abraham, chef de la communauté copte orthodoxe locale, le Patriarche copte orthodoxe, Tawadros II, a fait le pèlerinage en Terre sainte. Le voyage, bien que présenté par l’Eglise copte orthodoxe comme «une exception» a sans doute été perçu par les coptes égyptiens comme un signal éloquent, du fait que le nouveau Patriarche n’avait pas l’intention de défendre des interdictions pénalisant la vie spirituelle des fidèles. (cath.ch/fides/gv/bh)