21e Festival Présence autochtone de Montréal en 2011 (photo http://lesbeautesdemontreal.com)
International

Les Églises canadiennes s'engagent pour les droits des peuples autochtones

Les différentes Églises du Canada se sont engagées le 31 mars 2016 à respecter et à mettre en œuvre les principes, normes et standards de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, rapporte le site d’information Proximo.

Adoptée par les Nations Unies en 2007, cette déclaration sur les droits des peuples autochtones avait été rejetée par quatre pays, dont les États-Unis et le Canada. Trois ans après, le gouvernement canadien avait finalement signé cette convention qui reconnaît que les États doivent travailler avec les peuples autochtones et reconnaître leurs territoires et leurs cultures.

«Les droits affirmés dans la Déclaration des Nations Unies constituent les normes minimales pour la survie, la dignité, la sécurité et le bien-être des peuples autochtones» estiment l’Armée du Salut, l’Église anglicane du Canada, l’Église chrétienne réformée en Amérique du Nord, l’Église évangélique luthérienne au Canada, l’Église presbytérienne au Canada, l’Église Unie du Canada et la Société religieuse des Amis (Quakers).

La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) n’a pas signé la déclaration oecuménique, mais a publié la veille une «réponse catholique» au 48e appel à l’action de la Commission de vérité et de réconciliation. Cette réponse appuie également la Déclaration des Nations Unies dont les grands thèmes présentent une forte convergence avec diverses déclarations faites par l’Église catholique.

Un des articles stipule que «les peuples autochtones ont le droit de manifester, de pratiquer, de promouvoir et d’enseigner leurs traditions, coutumes et rites religieux et spirituels». Une telle demande n’est pas inacceptable pour les catholiques. «Dans le cas de ceux qui cultivent la spiritualité autochtone à l’extérieur du christianisme, l’Église catholique les approche comme elle le ferait pour les fidèles de toute autre religion: sous le signe de l’humilité et du respect et en les invitant à un dialogue sincère».

Pensionnats autochtones

Le 48e appel à l’action de la Commission de vérité et de réconciliation demandait aux Églises de répondre publiquement avant le 31 mars 2016. La Commission exige encore que le pape François présente «au nom de l’Église catholique romaine, des excuses aux survivants, à leurs familles ainsi qu’aux collectivités concernées pour les mauvais traitements sur les plans spirituel, culturel, émotionnel, physique et sexuel que les enfants des Premières Nations, des Inuits et des Métis ont subis dans les pensionnats dirigés par l’Église catholique».

L’an dernier, le volumineux rapport de la Commission avait dressé un sombre portrait des pensionnats autochtones où, durant 130 ans, quelque 150’000 enfants ont été envoyés contre leur gré. Les principales Églises canadiennes ont participé à l’administration de ces pensionnats.

La déclaration œcuménique invite les chrétiens du Canada «de réparer le triste héritage des pensionnats indiens et de faire progresser la démarche de réconciliation canadienne». «Comme Églises et organisations religieuses, nous avons reconnu nos manquements au respect des droits et de la dignité des peuples autochtones. Nous reconnaissons le tort que nous avons causé et nous nous engageons à cheminer ensemble vers la guérison et la réconciliation», affirme la déclaration. (cath.ch-apic/proximo/mp)

21e Festival Présence autochtone de Montréal en 2011 (photo http://lesbeautesdemontreal.com)
1 avril 2016 | 09:55
par Maurice Page
Temps de lecture : env. 2  min.
autochtones (36), Canada (205)
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