Eglise réformée vaudoise: le pasteur Nagy débouté aux prud’hommes

Le pasteur Daniel Nagy, en procès contre l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV) a perdu. L’ancien ministre de la paroisse de Gryon a été débouté aux prud’hommes, qui ont jugé que son licenciement en 2014 n’était pas abusif.

L’édition du quotidien 24 Heures des 5-6 novembre 2016 l’annonce: le Tribunal des prud’hommes de Lausanne a rejeté la requête de Daniel Nagy, ancien pasteur de Gryon, estimant avoir été licencié de manière abusive en 2014 et réclamant des dommages et intérêts à l’EERV.

Le Conseil synodal (autorité exécutive) de l’EERV a constaté «avec soulagement» que les mesures à l’encontre de Daniel Nagy étaient conformes au droit du travail et qu’aucune charge n’avait été retenue contre lui.

Interrogé par 24 Heures, le théologien, désormais en poste dans le canton de Fribourg, se dit «partagé entre une grande déception et un soulagement», car cette affaire l’a occupé durant deux ans et demi. Il se félicite toutefois que son cas, ainsi que celui d’autres ministres brouillés avec la direction de son Eglise, ait permis d’élargir les possibilités de recours et de médiation en cas de conflit professionnel.

Autres cas

Le quotidien vaudois rappelle qu’en 2014, Daniel Nagy avait manifesté contre son licenciement devant la cathédrale de Lausanne, lors d’une fête de l’EERV. Vêtu de sa tenue de pasteur, il portait une pancarte avec l’inscription: «Non à ce Conseil synodal qui licencie froidement un jeune pasteur».

D’autres affaires avaient attiré l’attention, ces derniers mois. Après le licenciement du pasteur Martin Hoegger en mai 2016, le Conseil synodal l’avait réhabilité en septembre 2016, reconnaissant son engagement pour la cause œcuménique. Autre situation, très médiatique, celle du pasteur Daniel Fatzer, également licencié, qui avait réagi en faisant la grève de la faim durant 23 jours en l’église Saint-Laurent à Lausanne. (cath.ch-apic/24h/bl)