«Ecole des mécréants»

Belgique: Des enfants musulmans incités à abandonner l’école publique

Bruxelles, 23 janvier 2013 (Apic) A Bruxelles, des enfants musulmans sont incités à abandonner l’école publique, qualifiée d’»école des mécréants». L’association sans but lucratif (ASBL) «Les petits savants» qui organise des activités pour les enfants instruits à domicile ainsi que des rencontres entre mamans sur le thème de l’éducation des enfants, suscite la polémique en Belgique. Cette association musulmane accuse l’école publique belge d’employer des instituteurs et institutrices qualifiés de «mécréants».

Députée du Mouvement réformateur (MR), une coalition de partis de droite et de centre-droit belges, Marion Lemestre s’inquiète des méthodes prônées par l’association «Les petits savants», qui, sur son site internet (http://petitsavants.be), fait la promotion d’une instruction en famille, à domicile, pour les enfants musulmans. Ils peuvent ainsi éviter «l’école des mécréants».

En contradiction avec la législation islamique

«InfoCatho.be», le site internet des médias catholiques de Belgique, rapporte que le site «petitsavants.be» est géré par deux mamans qui ont fait le choix d’instruire leurs enfants à la maison. Elles entendent, à travers cette plateforme en ligne, promouvoir un enseignement qui permet aux enfants dès le plus jeune âge de s’épanouir au niveau éducatif traditionnel et islamique.

«petitsavants.be» présente de nombreux articles de réflexion et soulève des questions auxquelles répondent des imams ou des intellectuels musulmans. Ainsi, à la question «Est-il permis que les musulmans mettent leurs enfants dans les écoles des mécréants, sachant les nombreuses contradictions avec la législation islamique qu’il y a dans leurs écoles et les effets qu’elles ont sur nos enfants?», le cheikh Mouhammad Omar Bâzmoul, que certains sites présentent comme un docteur en science religieuse, répond: «Ce qui m’apparaît, et Allah est plus savant, est qu’il n’est permis, sous aucune circonstance, aux musulmans de mettre leurs enfants dans les écoles des non-musulmans».

Les propos inquiétants d’un intellectuel musulman

«Nos écoles sont tenues par des institutrices mécréantes qui font faire aux enfants des activités qu’Allah n’agrée pas (…) comme le chant, la danse ou l’art plastique», ajoute-t-il. On peut encore lire sur ce site d’autres phrases de cheikh Mouhammad Omar Bâzmoul: «Ceci n’est pas permis, surtout quand ces écoles enseignent des choses qui sont étrangères à la religion, comme la croyance des chrétiens ou des juifs, ou d’autres choses interdites. Ceci est le cas, qu’il y ait une école islamique dans la ville ou pas».

Un budget de 8 millions par an est destiné à financer des actions d’intégration et de cohésion sociale en Région bruxelloise, déclare Marion Lemestre. La députée bruxelloise déplore que les appels lancés par l’ASBL «Les petits savants» portent atteinte à ces actions «en incitant au repli social et religieux». La députée souhaite connaître le nombre d’enfants musulmans volontairement exclus du système scolaire officiel à Bruxelles et réfléchit à la manière d’enrayer ce phénomène inquiétant.

L’enseignement à domicile est autorisé dans la Communauté française de Belgique. Mais cela doit se faire à des conditions précises, avec l’aval des autorités de l’enseignement officiel. (apic/cathobe/be)

23 janvier 2013 | 11:57
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
Belgique (223)
Partagez!