Divorcés remariés: Certains veulent proposer «ce qui n’est pas possible», affirme Mgr Gänswein
Rome, 21.07.2015 (cath.ch-apic) «Pourquoi certains pasteurs veulent-ils proposer ce qui n’est pas possible?», s’est interrogé Mgr Georg Gänswein à propos de l’accès à la communion des divorcés remariés. Revenant sur la position ferme de Jean Paul II sur le sujet, le préfet de la Maison pontificale a affirmé que l’on ne pouvait aujourd’hui «ignorer son magistère et changer les choses».
Le prélat allemand s’est exprimé, dans une interview accordée au site catholique Zenit le 19 juillet 2015, sur les débats épineux qui refont surface à l’approche du Synode des évêques sur la famille d’octobre 2015. Le secrétaire particulier du pape émérite Benoît XVI qualifie l’intégration des divorcés remariés dans l’Eglise de «défi» majeur. Mgr Gänswein affirme que l’Eglise doit les aider mais «pas d’une façon réductrice». S’il insiste sur le fait que ces personnes ne sont pas expulsées et encore moins excommuniées, il souligne que l’Eglise doit avoir une vision «positive» et «sincère» des choses, sur la base du magistère catholique. «Il est clair que l’Eglise ne ferme pas les yeux devant les difficultés des fidèles, toutefois elle doit offrir des réponses sincères qui s’orientent non dans l’esprit de l’époque actuelle mais sur l’Evangile».
Le pape François et le relativisme
Constatant qu’il existe divers courants sur les questions liées à la famille, Mgr Gänswein pointe du doigt «des personnes qui ont écrit et écrivent sans être bien informées». Il insiste sur le fait que les pasteurs de l’Eglise mais aussi les fidèles doivent avoir les «idées claires» et les exprimer avec franchise et sincérité. Et le prélat de rappeler que le prochain synode ne partira pas d’un problème particulier.
Interrogé en outre sur le thème du relativisme, cher à Benoît XVI et moins traité par le pape François, le prélat allemand assure que le pontife argentin s’y intéresse tout autant mais que «Dieu, durant son pontificat, lui demande de se concentrer (…) sur d’autres défis (…) Il a très à cœur de parler d’une Eglise missionnaire, pauvre». (apic/imedia/lf/rz)