«Distance sans équivoque face à l’égarement de l’évêque Williamson»
Allemagne: La Fraternité Saint-Pie X rejette les accusations d’antisémitisme
Stuttgart, 12 octobre 2011 (Apic) La Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) rejette l’accusation d’antisémitisme dont elle a été l’objet à l’occasion de la venue de Benoît XVI à Berlin. Dans une lettre ouverte au Conseil central des juifs en Allemagne, rendue publique le 11 octobre, elle affirme également qu’elle souhaite «la conversion du peuple juif».
Le message adressé au Dr. Dieter Graumann, président Conseil central des juifs en Allemagne, est signé par l’abbé Franz Schmidberger, supérieur du District d’Allemagne de la FSSPX. Il fait référence aux propos prononcés par le Dr Gaumann lors de sa récente rencontre avec le pape Benoît XVI à Berlin. Le responsable juif avait alors accusé la Fraternité Saint-Pie X de «fanatisme, fondamentalisme, racisme, antisémitisme».
La Fraternité a «pris ses distances de façon claire et sans équivoque face à l’égarement de l’évêque Williamson», affirme le supérieur d’Allemagne. C’est pourquoi les reproches d’antisémitisme «ne sont pas crédibles», ajoute-t-il. «Sinon on pourrait par comparaison qualifier le SPD de ’parti profanateur d’enfants’ du fait que son ancien député au parlement Jörg Tauss a été condamné par la justice pour possession de matériel pornographique mettant en scène des enfants et des jeunes».
Jésus Christ, le Rédempteur promis au peuple juif
La pierre d’achoppement, dans la critique de Dieter Graumann, ne se trouve pas uniquement dans les propos de Williamson (cet évêque de la FSSPX qui a minimisé l’holocauste, NDR), mais concerne «Jésus Christ, fils de Marie, le Rédempteur promis au peuple juif». A ce sujet, la Fraternité ne s’aligne pas sur le politiquement correct adopté par l’Eglise catholique. Elle prend position pour «la conversion du peuple juif», car il n’y a pas «un chemin de salut différent pour les juifs et les non juifs». Si Jésus est le Messie, il l’est «justement et particulièrement pour le peuple juif».
Devant le pape, le 22 septembre à Berlin, Dieter Graumann avait mis en garde l’Eglise catholique face à un éventuel retour dans la pleine communion avec Rome des fidèles lefebvristes, évoquant leur fondamentalisme et leur antisémitisme. Il avait également fait part de son opposition à la béatification de Pie XII. (apic/kna/job/bb)