Dissolution du Groupe de coopération missionnaire en Suisse romande
L’Assemblée générale du Groupe de Coopération Missionnaire en Suisse Romande (GCMSR) a procédé à la dissolution de l’association, le 7 juin 2016 à Lausanne. Cette décision tombe après plus de 40 ans d’activités au service de la mission universelle.
Constatant que ses services ne sont plus requis, ni de la part des groupes locaux, ni de la part des ordinaires romands, le Groupe de Coopération Missionnaire en Suisse Romande (GCMSR) a décidé de mettre fin à son existence, annonce le communiqué de l’assemblée.
Le GCMSR regroupait divers organismes engagés pour la Mission universelle et la Solidarité internationale. Il portait notamment Voyage-Partage, un programme permettant à des jeunes de partir dans un pays du Sud, leur donnant de découvrir à la fois une nouvelle culture et une autre pratique de la vie d’Eglise. Bien que quelques anciens de Voyage-Partage semblaient prêts à s’engager pour redonner une nouvelle vie à l’association, la dissolution de cette dernière n’a pas pu être évitée.
Privé de mandat et de soutien financier
Créé en 1972, suite au Synode suisse, ses premiers statuts datent de 1977. En 2012, le GCMSR a souhaité redonner un nouvel élan à ses activités, en organisant un tour des cantons. Mais aucun projet cohérent n’est apparu. Se voyant privé à la fois d’un mandat de la Conférences des ordinaires de Suisse romande (COR) et de soutien financier, le GCMSR a mis un terme à ses activités.
Un délégué à la Mission universelle par canton romand est probablement une piste qui vaut la peine d’être poursuivie
Le GCMSR remercie chaleureusement tous les organismes et toutes les personnes qui ont contribué à l’animation missionnaire durant ses 44 ans d’existence. Il s’est réjoui de voir l’arrivée de nouveaux délégués à la Mission dans les cantons, signe d’une volonté de garder vive la conscience de la solidarité internationale dans les divers cantons.
Faciliter les propositions de campagnes
Un réseau solide de délégués à la Mission universelle et Solidarité internationale, un par Eglise cantonale en Suisse romande, est probablement une piste qui vaut la peine d’être poursuivie, notamment pour faciliter la réception localement des propositions de campagne de Missio et d’Action de Carême. (cath.ch-apic/com/gr)
Histoire suisse des structures missionnaires
1965 : Signature du décret «Ad Gentes».
1966 : Le Conseil Missionnaire Catholique Suisse (CMCS) devient un organe national de conseil de la Conférence des Evêques suisses (CES).
1972 : Le Synode de Suisse décide de renforcer le CMCS et de s’assurer que les minorités linguistiques soient également prises en considération. Cela amène à une révision des statuts du CMCS en 1977. Sont alors créées les conférences missionnaires dans les régions linguistiques.
1973 : Les évêques annoncent officiellement la création d’une «communauté de travail groupant tous les organismes missionnaires de Suisse romande […] en vue de mettre en œuvre cette vision de la mission universelle de chaque Eglise» (extrait d’Evangile et Mission, 17 octobre 1974).
1974 : Nomination, par les évêques, de délégués à la mission en Suisse romande.
1977 : Premiers statuts du GCMSR.
1999 : Révision des statuts du CMCS qui passe d’une trentaine de personnes à 11 personnes.
2012: Un nouveau contrat de prestation est signé entre RKZ/AdC (la Conférence centrale catholique romaine de Suisse et Action de Carême) et les conférences missionnaires, mais les financeurs demandent aux organes missionnaires de revoir leur fonctionnement. Le GCMSR entreprend alors un tour des cantons romands pour faire le point sur les dynamiques locales existantes et formule des propositions pour son avenir. Le CMCS crée deux groupes de travail consécutifs dont les réflexions aboutiront à un concept refusé en décembre 2015 par la CES. Cette dernière a par ailleurs récemment décidé de restructurer ses groupes de travail et ses commissions (dont le CMCS fait partie).
2015: Le GCMSR décide sa dissolution en juin 2016.
2016: Assemblée générale de dissolution, avec Martin Bernet, Patrice Gasser, Roland Jaquenoud, Jean-Claude Huot, Manuela Hugonnet, Dorothée Thévenaz Gygax, Marcel Bischof, Georges Conus, Sylvie Roman et Melchior Kanyamibwa.