découverte des corps des quatre membres d’une mission humanitaire

Disparition de deux pretres dans le Sud algérien : (211087)

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Bruxelles, 21octobre(APIC/CIP) Le mystère le plus épais pèse sur les circonstance de la mort dans le Sud algérien de quatre Européens, dont deux

pretres, membres d’une mission humanitaire. Tandis que l’ambassadeur

d’Algérie à Bruxelles réfute la thèse du meurtre par des voleurs, des missionnaires n’hésitent pas à parler d’»assassinat».

Les recherches menées à l’initiative des autorités algériennes, qui avaient permis dimanche de retrouver les corps de deux des quatre membres

d’une mission humanitaire partie pour Dori, au Burkina Faso, début septembre, ceux de Michel Comte (25 ans) et d’Olivier Drouot (28 ans), ont abouti lundi à la découverte des corps sans vie du Père rédemptoriste français Lucien Bidaud, 57 ans, et de l’abbé Jacques Vallery, 41 ans, Belge.

Les dépouilles des deux pretres se trouvaient à coté de leur Toyota 4 x

4 incendiée, à 350 km au sud de Tamanrasset, dans le Sahara algérien. Quant

aux deux jeunes agronomes français, ils avaient été découverts deshydratés

à une trentaine de kilomètres de là, , mais leur véhicule – une Peugeot 504

– n’a pas été retrouvée. Le matériel destiné au Burkina Faso (machines à

coudre, matériel agricole et imprimerie) a également disparu.

Selon des informations recueillies auprès de missionnaires basés au nord

du Niger et retransmis par la maison-mère des rédemptoristes à Paris, les

quatre volontaires européens, participant à la mission humanitaire «Une

(Peugeot) 504 pour le Sahel», auraient été victimes d’une sauvage agression. Les missionnaires interrogés n’hésitent pas à parler d’assassinat. La

région ou l’on a retrouvé les corps est située à quelque 80 kilomètres au

nord du poste frontière nigérien d’In Guezzam, une région ou des bandes de

voleurs se sont déjà signalées.

La mission était partie le 2 septembre dernier à bord de deux véhicules

adaptés pour la traversée du désert, emportant des machines à coudre, du

matériel agricole et une imprimerie. Ses quatre membres ont été aperçus

pour la dernière fois le 21 septembre dernier à Tamanrasset. Jusqu’à la

découverte ce dimanche des corps des deux jeunes agronomes français, on

était depuis sans nouvelles d’eux.

L’abbé Jacques Vallery, pretre du diocèse de Tournai, est vicaire à Gosselies (Charleroi) et responsable du CREFOT (Centre de Recherche et de Formation Théologique), implanté dans le Hainaut. Ancien vice-président du

Conseil de la Jeunesse Catholique, il a été la cheville ouvrière de la

réflexion qui a été menée au sein de ce Conseil au cours des dix dernières

années sur les rapports entre l’engagement concret, le sens de la vie et la

foi chrétienne. Exposée dans le livre «Ma foi oui, ma foi non», cette recherche a été amplifiée dans un second ouvrage intitulé «Un peu de sens»,

édités tous deux par le Conseil de la Jeunesse Cathoique (CJC) et dont Jacques Vallery fut l’un des grands artisans.

Le Père Bidaud s’était fait connaitre dans les années 60 pour son engagement en faveur des immigrés Maghrébins marginalisés de la région parisienne. Il s’était également engagé en faveur des populations du Sahel.

(apic/bo/be)

21 octobre 1987 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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