Le développement intégral doit inclure «le corps et l’âme», affirme le pape
«Le développement ne peut être réduit aux questions économiques» mais doit intégrer aussi «le corps et l’âme», a expliqué le pape François, le 4 avril 2017 au Vatican. Il recevait en audience les 300 participants du congrès international, pour les 50 ans de l’encyclique sociale Populorum progressio de Paul VI (1967), organisé les 3 et 4 avril.
Paul VI a été le premier, a rappelé le pape François, à mentionner le concept de ‘développement intégral’, en utilisant la formule du développement «de tout homme» et «de tout l’homme». Ce développement ne consiste pas seulement à «avoir à disposition plus de biens», a insisté le Souverain pontife, ce qui le réduirait à la recherche d’un «bien-être matériel» et «aux questions économiques».
Ce qui caractérise ce concept, a expliqué le pape, c’est d’intégrer «le corps et l’âme». «Aucune œuvre de développement ne pourra atteindre son but, a-t-il insisté, si elle ne respecte pas ce lieu où Dieu est présent en nous et par lequel Il parle à notre cœur».
Le concept de «personne» est né dans l’Eglise
«Dieu s’est fait homme pour faire de la vie humaine, aussi bien personnelle que sociale, une voie concrète de salut», a poursuivi le successeur de Pierre. Ainsi, a-t-il souligné, «la manifestation de Dieu en Christ (…) montre le chemin et le mode de service que l’Eglise entend offrir au monde».
A cette lumière peut se comprendre ce que signifie un développement intégral, a encore ajouté le pape, «qui ne fait tort ni à Dieu ni à l’homme». Il s’agit alors d’œuvrer pour «la guérison, la libération, la réconciliation», de toutes les personnes blessées que l’Eglise croise sur son chemin.
En ce sens, le concept de ‘personne’, «né et muri dans l’Eglise», aide à poursuivre un développement humain. Car ce terme implique toujours relation, inclusion et dignité, a conclu le pape François, et non «individualisme, exclusion et exploitation». (cath.ch/imedia/ah/gr)