Devant des Palestiniens, le pape exhorte à dépasser les idéologies

Le pape François a souhaité que Jérusalem soit un lieu de «coexistence pacifique» entre juifs, chrétiens et musulmans. Il s’est exprimé ainsi en recevant les participants au congrès du groupe de travail conjoint du dicastère pour le Dialogue interreligieux et de la Commission palestinienne pour le dialogue interreligieux, le 9 mars 2023, au Vatican.

Évoquant le thème de la rencontre du groupe, sur la signification spirituelle de Jérusalem, le pape a renouvelé son vœu que la ville sainte soit considérée «comme patrimoine commun de l’humanité et comme lieu de rencontre et symbole de coexistence pacifique pour les fidèles des trois religions monothéistes».

Jérusalem «a une valeur universelle», et elle «mérite le respect et la vénération de tous», a souligné le 266e pape. Se souvenant des larmes du Christ sur la ville de Judée, dans l’Évangile, le pontife s’est désolé: «Combien d’hommes et de femmes, juifs, chrétiens, musulmans, ont pleuré et pleurent encore aujourd’hui pour Jérusalem», une «mère dont le cœur ne trouve pas la paix à cause de la souffrance de ses fils».

Mise en garde contre la «spirale de la mort»

Au cours de cette audience, le pontife a aussi fait mémoire du cardinal Jean-Louis Tauran (1943-2018), qui eut l’initiative de ce groupe conjoint avec le cheikh Mahmoud Al-Habbash, grand cadi de Palestine et conseiller du président palestinien Mahmoud Abbas. Et de saluer le «zèle» et la «sagesse» du prélat français qui fut président du conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux de 2007 à sa mort.

À l’Angélus du 29 janvier 2023, le pape François avait exprimé sa grande douleur après la mort d’Israéliens et de Palestiniens dans des affrontements qui se sont multipliés depuis le début de l’année, après l’entrée en fonction d’un gouvernement de droite radicale en Israël. Mettant en garde contre «la spirale de mort», il appelait les deux gouvernements et la communauté internationale à trouver «d’autres voies qui comprennent le dialogue et la recherche sincère de la paix». (cath.ch/imedia/ak/rz)