Indonésie: Une fête catholique espagnole et un pèlerinage péruvien inscrits au patrimoine immatériel de l’Unesco

Des rituels à sauvegarder de façon urgente

Bali, 30 novembre 2011 (Apic) La 6e session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, qui a eu lieu du 22 au 29 novembre 2011, à Bali en Indonésie, a inscrit 30 nouveaux éléments sur la «Liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité». La fête de «la Mare de Déu de la Salut» d’Algemesi, en Espagne, et le pèlerinage au sanctuaire du «seigneur de Qoyllurit’i», au Pérou, figurent sur la liste des éléments nécessitant «des mesures de sauvegarde urgentes pour assurer leur transmission».

La fête de «la Mare de Déu de la Salut» a lieu chaque année, les 7 et 8 septembre, à Algemesi, dans la province de Valence, en Espagne. Près de 1’400 personnes participent à des spectacles de théâtre, de musique et de danse organisés dans les quartiers historiques de la ville. Des processions défilent de la basilique Saint-Jacques à la chapelle de la Troballa. Le carillon de la basilique ouvre les festivités, suivi d’un défilé. La participation des habitants de la ville est le fondement de la continuité de cette fête. Tous les costumes, ornements et accessoires sont faits main. Les danses et partitions musicales sont transmises de génération en génération.

90’000 pèlerins

Le pèlerinage au sanctuaire du «seigneur de Qoyllurit’i» mêle des éléments empruntés à la fois au catholicisme et au culte des dieux de la nature préhispaniques. 58 jours après Pâques, 90’000 fidèles des environs de Cusco se rendent au sanctuaire. Le pèlerinage comprend des processions de croix, d’images du seigneur de Tayancani et de la Vierge éplorée. Il réunit une grande variété d’expressions culturelles et constitue un lieu de rencontre pour les communautés de différentes altitudes de la chaîne andine pratiquant différentes activités économiques.

Outre ces deux «traditions» catholiques, un rituel, une danse et des prières à caractère sacré figurent également dans la liste 2011 de l’Unesco. Il s’agit du Yaokwa, un rituel du peuple brésilien Enawene Nawe pour le maintien de l’ordre social et cosmique, et l’Eshuva, des prières chantées en langue harákmbut des Indiens Huachipaire du Pérou, et le Sada Shin Noh, une série de danses rituelles de purification, exécutées au sanctuaire de Sada, dans la ville de Matsue, au Japon. (apic/com/nd)

30 novembre 2011 | 15:37
par webmaster@kath.ch
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