Suisse: L’Office fédéral des réfugiés appelé à s’expliquer
Des milliers de demandes d’asile n’auraient pas été traitées
Berne, 12 janvier 2012 (Apic) Selon l’Organisation d’aide aux réfugiés (OSAR), la Suisse a enfreint le droit d’asile et la Constitution fédérale en refusant de traiter des dossiers en provenance d’Irak entre 2006 et 2008. L’Office fédéral des migrations (ODM) visé par ces critiques.
L’Office fédéral des migrations (ODM) aurait, selon un rapport de l’OSAR, «enfreint le droit d’asile et la Constitution fédérale». Il n’aurait pas traité de très nombreuses demandes d’asile. Entre 7’000 et 10’000 demandes d’asile déposées auprès des ambassades suisses au Caire et à Damas entre 2006 et 2008 méritaient d’être prises en considération. Ce que n’a pas voulu le ministre de la justice de l’époque, Christoph Blocher.
Le directeur de l’ODM, Eduard Gnesa, est aussi mis en cause par l’OSAR, car il aurait été en connaissance de la situation et ne serait pas intervenu.
Selon le communiqué de l’OSAR, «Il était connu des responsables de l’ODM, que dans la période en question, des réfugiés de guerre irakiens en Syrie étaient contraints à la prostitution du fait des conditions humanitaires précaires. Les médias ont parlé de véritable tourisme sexuel dans le golfe persique provenant de toute la région. Dans un rapport du 24 juin 2007, le quotidien anglais «The Independent» parle d’un million de réfugiés irakiens en Syrie, parmi lesquels quelque 50’000 femmes et jeunes filles mineures sont forcées de se vendre dans des clubs.
L’OSAR se demande si un tel scandale doit ou peut rester sans conséquences. (apic/com/js)