Pakistan: De plus en plus de conversions forcées à l’islam

Des femmes chrétiennes contraintes par la force d’épouser des musulmans

Islamabad, 7 août 2011 (Apic) De plus en plus de femmes chrétiennes sont contraintes par la force d’épouser des musulmans au Pakistan. «Les cas de conversions forcées augmentent de façon alarmante», déclare Mgr Rufin Anthony, évêque catholique d’Islamabad. Il réagissait à l’enlèvement le 3 août d’une jeune chrétienne, Mariam Gill, qui se trouvait sur le marché de Kahota, une ville distante de quelque 20 km d’Islamabad, la capitale du Pakistan.

Mariam Gill a été kidnappée le 3 août dernier par Muhammad Junaid, un musulman de la ville, et ensuite convertie de force à l’islam et contrainte à l’épouser, rapporte l’agence de presse catholique romaine AsiaNews. Munir Gill, le père de la victime, déclare que Muhammad Junaid est «un important homme d’affaires», qui depuis quelque temps avait jeté son dévolu sur sa fille.

Munir Gill avait dénoncé cette intention à plusieurs reprises au père du kidnappeur et à la police, mais «sans résultat». Malgré une plainte formelle déposée par les parents de la victime au poste de police, Amir Mirza, fonctionnaire de la police de Kahota, a considéré l’auteur de l’enlèvement comme un «homme d’affaires musulman respectable» et déclaré que la fille s’était convertie et mariée de sa propre volonté.

Les chefs religieux musulmans saluent cet «acte noble» conforme à la charia

Egalement complices de cet enlèvement, les chefs religieux musulmans locaux, qui ont qualifié cet enlèvement et la conversion à l’islam de cette fille d’»acte noble», conforme à la charia, la loi islamique. En outre, ont-ils décrété, le changement de religion a eu lieu selon les règles et doit être considéré comme valide. Le 5 août dernier, le chef musulman de la zone, Maulana Hafeez Aziz, a converti Mariam Gill à l’islam et a célébré son mariage avec Muhammad Junaid. Pour lui, «seul un vrai musulman» peut agir ainsi.

Les chrétiens locaux estiment que ce nouvel acte commis contre les femmes chrétiennes au Pakistan est un indice du climat d’impunité dont jouissent ceux qui commettent ce genre d’abus. Mariam Gill, interrogée par des fonctionnaires locaux, a répété qu’elle avait été enlevée et contrainte par la force à se convertir à l’islam, mais qu’elle n’avait aucune intention d’abandonner le christianisme. A la fin des entretiens, les responsables ont décidé de rendre la fille à sa famille d’origine, mais Muhammad Junaid l’a déjà menacée de «conséquences terribles» si on ne lui «rend» pas la jeune fille.

Mgr Rufin Anthony, interrogé par AsiaNews, a relevé qu’il s’agissait là d’un événement «horrible», confirmant que les cas de conversions forcées augmentent à un taux alarmant: «l’enlèvement de filles chrétiennes est devenu une pratique courante au Punjab. Les responsables de la sécurité doivent garantir le respect de la loi». Les violences contre les minorités au Pakistan ne concernent pas seulement les jeunes chrétiennes, mais touchent aussi les Hindous, contraints à chercher refuge de l’autre côté de la frontière, affirme l’évêque d’Islamabad. Des femmes chrétiennes contraintes par la force d’épouser des musulmans

Des femmes chrétiennes contraintes par la force d’épouser des musulmans

Islamabad, 7 août 2011 (Apic) De plus en plus de femmes chrétiennes sont contraintes par la force d’épouser des musulmans au Pakistan. «Les cas de conversions forcées augmentent de façon alarmante», déclare Mgr Rufin Anthony, évêque catholique d’Islamabad. Il réagissait à l’enlèvement le 3 août d’une jeune chrétienne, Mariam Gill, qui se trouvait sur le marché de Kahota, une ville distante de quelque 20 km d’Islamabad, la capitale du Pakistan.

Mariam Gill a été kidnappée le 3 août dernier par Muhammad Junaid, un musulman de la ville, et ensuite convertie de force à l’islam et contrainte à l’épouser, rapporte l’agence de presse catholique romaine AsiaNews. Munir Gill, le père de la victime, déclare que Muhammad Junaid est «un important homme d’affaires», qui depuis quelque temps avait jeté son dévolu sur sa fille.

Munir Gill avait dénoncé cette intention à plusieurs reprises au père du kidnappeur et à la police, mais «sans résultat». Malgré une plainte formelle déposée par les parents de la victime au poste de police, Amir Mirza, fonctionnaire de la police de Kahota, a considéré l’auteur de l’enlèvement comme un «homme d’affaires musulman respectable» et déclaré que la fille s’était convertie et mariée de sa propre volonté.

Les chefs religieux musulmans saluent cet «acte noble» conforme à la charia

Egalement complices de cet enlèvement, les chefs religieux musulmans locaux, qui ont qualifié cet enlèvement et la conversion à l’islam de cette fille d’»acte noble», conforme à la charia, la loi islamique. En outre, ont-ils décrété, le changement de religion a eu lieu selon les règles et doit être considéré comme valide. Le 5 août dernier, le chef musulman de la zone, Maulana Hafeez Aziz, a converti Mariam Gill à l’islam et a célébré son mariage avec Muhammad Junaid. Pour lui, «seul un vrai musulman» peut agir ainsi.

Les chrétiens locaux estiment que ce nouvel acte commis contre les femmes chrétiennes au Pakistan est un indice du climat d’impunité dont jouissent ceux qui commettent ce genre d’abus. Mariam Gill, interrogée par des fonctionnaires locaux, a répété qu’elle avait été enlevée et contrainte par la force à se convertir à l’islam, mais qu’elle n’avait aucune intention d’abandonner le christianisme. A la fin des entretiens, les responsables ont décidé de rendre la fille à sa famille d’origine, mais Muhammad Junaid l’a déjà menacée de «conséquences terribles» si on ne lui «rend» pas la jeune fille.

Mgr Rufin Anthony, interrogé par AsiaNews, a relevé qu’il s’agissait là d’un événement «horrible», confirmant que les cas de conversions forcées augmentent à un taux alarmant: «l’enlèvement de filles chrétiennes est devenu une pratique courante au Punjab. Les responsables de la sécurité doivent garantir le respect de la loi». Les violences contre les minorités au Pakistan ne concernent pas seulement les jeunes chrétiennes, mais touchent aussi les Hindous, contraints à chercher refuge de l’autre côté de la frontière, affirme l’évêque d’Islamabad. (apic/asian/be)

7 août 2011 | 10:16
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 4  min.
Pakistan (195)
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