Le pape discute avec une quinzaine d'enfants
A l’occasion de la sortie en Italie d’un livre, rassemblant des lettres d’enfants du monde entier au pape François et ses réponses, une quinzaine d’entre eux ont été reçus au Vatican par le chef de l’Eglise catholique, le 22 février 2016. Une rencontre dont L’Osservatore Romano a fait le récit détaillé, trois jours plus tard.
«Les questions les plus difficiles que j’ai reçues n’ont pas été celles des professeurs aux examens, mais les questions des enfants, a notamment déclaré le pape François au cours de cet échange. Répondre aux questions d’un enfant te met en difficulté, parce que l’enfant a quelque chose qui regarde l’essentiel et il fait des questions directes. C’est ainsi que les enfants font mûrir les adultes avec leurs questions».
Les enfants ont offert des produits typiques de leurs pays
Agés de 8 à 13 ans, et issus de divers instituts tenus par des jésuites, les enfants venaient des quatre coins de la planète, de la Chine au Canada en passant par les Philippines, le Kenya, la Belgique, l’Inde ou encore l’Australie. Ils étaient accompagnés du père jésuite Antonio Spadaro, à l’origine de l’ouvrage publié par Loyola Press aux Etats-Unis et traduit en différentes langues, notamment en italien, sous le titre Jorge Mario Bergoglio. L’amore prima del mondo (Rizzoli).
«Je me sens comme quelqu’un qui termine sa vie avec beaucoup de paix»
Le cardinal philippin Luis Antonio Tagle, président de Caritas Internationalis, était également présent à cette rencontre. Pendant une heure, les enfants ont échangé avec le chef de l’Eglise catholique et lui ont remis divers présents: des produits typiques de leurs pays, des dessins, un ballon de football, etc.
«Si tu fais un péché, va vers Jésus et laisse-toi embrasser»
Répondant à leurs nombreuses questions, le pape a livré plusieurs anecdotes souvent connues, mais fait aussi quelques nouvelles confidences. A la question d’un jeune garçon canadien qui lui a demandé s’il fut toujours aussi «religieux» avant de devenir pape, il a répondu: «La vie d’une personne n’est jamais (linéaire – le pape fait le geste avec son doigt). Il y a des moments où il n’y a plus l’amour pour les gens et où tu trahis un peu l’amour de Jésus. Ma vie est un peu comme cela (le pape fait le signe des vagues). Ne t’inquiète jamais si tu vis un mauvais moment, si tu fais un péché. L’amour de Jésus est plus grand que tout: va vers lui et laisse-toi embrasser».
C’est la proximité qui plait au pape
L’évêque de Rome a aussi confié que ce qui lui plaisait le plus dans sa vie de pape était d’être près des gens: «une personne âgée, un enfant, une jeune fille, un homme, chacun t’apprend quelque chose de la vie», a-t-il rappelé. Il a aussi assuré que Dieu lui avait «donné la grâce de ne pas perdre la paix». «Je me sens comme quelqu’un qui termine sa vie avec beaucoup de paix», a-t-il ajouté. Le créateur de l’initiative éditoriale de Loyola Press, Tom Nac Grath, a remis au pape l’ensemble des 259 lettres d’enfants rassemblées pour l’ouvrage, et dont une trentaine seulement ont été publiées. Avant la bénédiction, les bambins ont eux aussi eu droit à un cadeau: un «Jesus Teacher», une peluche qui aide les enfants à prier. (cath.ch-apic/imedia/bl/gr)