Des élus français et des jeunes engagés en politique en visite à la curie
Rome, 25 juin 2015 (Apic) A l’occasion d’un voyage original à Rome, Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, au sud-est de la France, a emmené un groupe d’une centaine d’élus et de jeunes engagés dans la société à la rencontre de cardinaux de la curie. Cette visite de quatre jours s’est terminée le 24 juin 2015 avec l’audience générale du pape François, place Saint-Pierre.
«Faire des ponts», «favoriser la rencontre entre des politiques et des jeunes engagés dans la société», c’est le but du voyage organisé à Rome par l’Observatoire socio-politique (OSP) du diocèse de Fréjus-Toulon du 21 au 24 juin, a expliqué son responsable, le Père Louis-Marie Guitton, à l’agence I.MEDIA. L’OSP a été créé par Mgr Rey en 2005 afin de proposer une formation solide à ceux qui prennent des responsabilités dans la ›vie de la cité’.
Parmi les personnalités de ce groupe se trouvaient en particulier six députés ›les Républicains’ du département du Var, Olivier Audibert-Troin, Georges Ginesta, Geneviève Levy, Josette Pons, Jean-Sébastien Vialatte et Philippe Vitel. Une délégation d’élus locaux et des prêtres du diocèse de Fréjus-Toulon étaient également présents, ainsi que des jeunes engagés dans les milieux associatifs, politiques ou caritatifs, comme les ›Alternatives catholiques’, ›Sens Commun’ ou encore ›la Manif pour tous’.
Rencontres avec des hauts prélats
Pendant quatre jours, le groupe a rencontré divers hauts prélats comme le cardinal Dominique Mamberti, préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du Synode des évêques, ou encore le cardinal George Pell, préfet du Secrétariat pour l’économie.
Les discussions ont porté entre autres sur la laïcité, les défis sociaux et politiques comme le dialogue avec l’islam, la situation des chrétiens d’Orient ou l’écologie. Il a aussi été question des relations entre la France et le Vatican, ou encore de l’articulation entre responsabilités (financières, diplomatiques ou autres) et vie spirituelle.
Le pape et la France
Plusieurs membres du groupe ont particulièrement apprécié leur rencontre avec le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. Le cardinal guinéen a confié que le pape François lui avait demandé au début de sa mission de «faire appliquer le Concile Vatican II» et de «continuer le beau travail de Benoît XVI».
Abordant le sujet de la liturgie et des traductions des textes latins, le cardinal Sarah a taquiné son public en précisant que «la plus mauvaise traduction de la messe est celle de l’Eglise catholique française». Le cardinal a également beaucoup parlé du sacré dans la célébration de la messe, fustigeant les prêtres qui «sortent leur téléphone portable» lorsque le pape entre dans la basilique Saint-Pierre. «Un jour, a encore confié le cardinal Sarah avec humour, je dirai au Saint-Père qu’il faut qu’il arrête avec les photographies» pendant les messes qu’il célèbre.
Le cardinal Dominique Mamberti, quant à lui, a rassuré certains participants à propos des relations entre la France et le Vatican en lançant:»Brouillée avec le Vatican, c’est beaucoup dire! Il y a des contacts très fréquents!» (apic/imedia/cd/rz)