Des «documents durs et pénibles à lire», affirme l’archevêque Gomez
Los Angeles: L’archidiocèse publie ses informations sur les prêtres pédophiles
Los Angeles, 1er février 2013 (Apic) L’archidiocèse de Los Angeles, le plus grand des Etats-Unis, a diffusé sur son site internet les documents relatifs aux affaires de pédophilie. Cette mesure répond à une décision de justice remontant à 2007, et relancée le 7 janvier dernier.
Les dossiers diffusés sur le site internet de l’archidiocèse contiennent notamment des rapports psychiatriques, des témoignages d’abus sexuels ou des lettres au Vatican. Au total, 124 dossiers sont présentés par ordre alphabétique des prêtres. 82 parmi eux contiennent des informations sur des cas supposés de pédophilie.
«Ces abus remontent à des dizaines d’années. Mais cela ne les rend pas moins graves», écrit Mgr Jose Gomez, archevêque de Los Angeles, dans une lettre aux fidèles de son archidiocèse datée du 31 janvier, diffusée en anglais et en espagnol. «Ces documents sont durs et pénibles à lire», ajoute-t-il. «A chaque enfant victime d’abus sexuel par un membre de notre Eglise, je dis: je veux vous aider dans votre guérison. Je suis profondément désolé pour ces péchés commis contre vous.»
Le cardinal Mahony déchargé de toute responsabilité publique
Mgr Gomez a déclaré que le cardinal à la retraite Roger Mahony, ancien archevêque de Los Angeles, n’aura «plus de responsabilités administratives ou publiques», alors que son ancien vicaire épiscopal en charge du clergé, Mgr Thomas Curry, avait démissionné, en tant qu’évêque auxiliaire pour la région de Santa Barbara.
La justice avait ordonné le 7 janvier 2013 à l’archidiocèse de Los Angeles de divulguer les noms des membres du clergé impliqués dans des affaires d’abus sexuels. Cette ordonnance de la juge Emilie H. Elias avait cassé une précédente décision de 2011 du juge Dickran Tevrizian, qui s’était opposé à la publication des noms par crainte que les informations ne soient utilisées pour attaquer l’Eglise. La juge Elias a estimé que le droit du public de savoir comment l’archevêché de Los Angeles avait géré les affaires d’abus sexuels devait prévaloir. (apic/bb)