Nigeria: Attentats terroristes sanglants contre des églises durant la messe de Noël
Des bombes revendiquées par le groupe islamiste Boko Haram
Abuja/Rome, 25 décembre 2011 (Apic) Des attentats terroristes au Nigeria ont visé deux églises durant la messe de Noël, tuant au moins 26 fidèles et faisant de nombreux blessés. Ces attaques, revendiquées par le groupe islamiste Boko Haram, ont fait au moins 25 morts à l’église de Sainte-Thérèse à Madalla, près d’Abuja, la capitale du Nigeria. Une seconde explosion peu après a touché une église à Jos, dans le centre du pays.
Selon des officiels, le nombre de morts risque de croître dans les heures qui viennent. Peu de temps après les attentats meurtriers qui ont visé des églises non loin d’Abuja, le 25 décembre 2011, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a jugé que cet acte de violence était ’’malheureusement, une fois encore, la manifestation de la cruauté d’une haine aveugle et absurde qui n’a aucun respect pour la vie humaine’’.
Le Vatican déplore une ’violence insensée’’ le jour de Noël
Le Père Federico Lombardi a ajouté que ’’cette violence insensée’’, le jour de Noël, cherchait à susciter et à alimenter encore plus de haine et de confusion, espérant aussitôt qu’elle ne parviendrait pas à affaiblir le désir de coexistence pacifique et de dialogue dans le pays.
Le religieux jésuite a également affirmé que Rome et les fidèles catholiques se sentaient ’’proches de la souffrance de l’Eglise et de tout le peuple nigérian tellement éprouvés par la violence terroriste’’. Au Nigeria, les chrétiens sont souvent la cible de sectes islamistes particulièrement violentes.
Déjà plus d’un millier de morts à Jos ces deux dernières années
Notons que près de 70 personnes sont mortes ces derniers jours au cours de combats opposant les forces de sécurité nigérianes aux groupes islamistes armés dans le nord-est du pays. Boko Haram – dont le nom signifie «l’éducation occidentale est interdite’’ -prend souvent pour cibles les institutions de l’Etat, les forces de sécurité et les commissariats de police.
D’autre part, l’attentat de Jos, qui visait l’église ’’Mountain of Fire’’, pourrait relancer un cycle de violences interethniques et interreligieuses qui a fait plus d’un millier de morts ces deux dernières années. L’an dernier, à la veille de Noël, une série d’attentats avait visé des églises, et les terroristes de Boko Haram les avaient revendiqués. (apic/imedia/bbc/be)