Démission de deux évêques américains accusés d’avoir couvert un prêtre pédophile
Rome, 15 juin 2015 (Apic) Le pape François a accepté le 15 juin 2015, la démission de Mgr John Clayton Nienstedt, archevêque de Saint Paul et Minneapolis aux Etats-Unis, et de son auxiliaire Mgr Lee Anthony Piché, accusés d’avoir couvert les actes d’un prêtre pédophile de leur diocèse. Une décision qui entre dans la ligne de ‘tolérance zéro’ du Vatican face à la responsabilité des évêques dans des affaires d’abus sexuels.
A la suite d’un processus judiciaire local, le pape François a accepté la démission de l’archevêque de Saint Paul et Minneapolis et de son auxiliaire, Mgr Lee Anthony Piché. Mgr Bernard Anthony Hebda, archevêque coadjuteur de Newark, a été nommé administrateur apostolique «sede vacante».
Le 5 juin, le bureau du procureur du comté de Ramsey a officiellement accusé l’archevêché de Saint Paul et Minneapolis d’avoir «échoué à protéger les enfants et contribué à l’épouvantable mal fait à trois jeunes, victimes d’abus sexuels du prêtre Curtis Wehmeyer». Ce prêtre a été condamné à cinq ans de prison en 2013 pour des actes pédophiles commis en 2010 sur deux garçons à Saint Paul. En 2014, Curtis Wehmeyer a aussi été accusé d’agression sexuelle sur un jeune homme lors d’un séjour en camping en 2011.
Tolérance zéro
Si l’accusation du comté de Ramsey est portée contre l’archevêché, Mgr John Clayton Nienstedt et son auxiliaire Mgr Lee Anthony Piché, sont également cités dans l’accusation. Prévenu du passif de Curtis Wehmeyer, connu pour ses problèmes d’alcool et ses sollicitations sexuelles auprès de jeunes hommes, Mgr Nienstedt l’avait pourtant promu à la tête d’une entité paroissiale. Dans un communiqué daté du 5 juin, le juge de l’archidiocèse, Tim O’Malley, s’engage à faire en sorte que le genre de mal causé dans l’affaire Wehmeyer ne se reproduise jamais. Le juge encourage quiconque ayant des informations à contacter la police départementale de Saint Paul.
Cette décision entre dans la ligne de ‘tolérance zéro’ du Vatican face à la responsabilité des évêques dans des affaires d’abus sexuels. Cinq jours plus tôt, le pape François acceptait de créer une instance judiciaire spéciale au sein de la Congrégation pour la doctrine de la foi, pour juger les évêques accusés d’avoir couvert des actes pédophiles. (apic/imedia/bl/mp)