Décès de Sœur Marie Wuilloud, une figure des médias catholiques romands

Sœur Marie Wuilloud, de la Congrégation des Sœurs de Saint-Augustin, à Saint-Maurice, est décédée à l’âge de 89 ans. Cette figure des médias catholiques en Suisse romande, qui a participé au renouveau du «Bulletin paroissial» dans les années 1980, sera enterrée à l’église Saint-Sigismond, à Saint-Maurice, le mercredi 23 décembre 2015.

La religieuse, discrète et efficace, a été longtemps secrétaire de rédaction des Bulletins paroissiaux de langue française de Suisse romande, aux Editions Saint-Augustin, à une époque où ils avaient un tirage mensuel moyen de 140’000 exemplaires. Le journaliste André Kolly, ancien directeur du Centre catholique de radio et télévision (CCRT), qui a travaillé à ses côtés dans les années 1980, souligne que Sœur Marie Wuilloud «a compté pour le monde médiatique en Suisse romande». En lien avec les figure médiatiques de l’abbé Joseph Beaud et de Joseph Roduit, Père-Abbé de Saint-Maurice, décédés ces derniers jours, André Kolly souligne que Sœur Marie a témoigné que «l’Evangile mérite les médias, et que les médias ont eu besoin d’eux pour dire l’Evangile».

Née à Collombey en 1926, aînée de huit enfants, Sœur Marie est entrée dans la Congrégation des Sœurs de Saint-Augustin en 1951, et a prononcé ses vœux le 21 novembre 1955. Répondant à l’appel missionnaire, elle se rendra au Togo, où elle participera à la fondation de la communauté de Lomé en 1960. En raison de problèmes de santé, elle rentrera en Suisse après deux ans, pour relancer à Saint-Maurice le bulletin paroissial. Supérieure générale de la Congrégation de 1968 à 1980, puis, comme conseillère et assistante générale, elle rejoindra l’équipe de rédaction de la presse paroissiale. Elle apportera également ses compétences dans la correction des livres publiés par les Editions Saint-Augustin.

Un hommage venu d’Afrique

Dans son message de condoléance, Sœur Laetitia Amoussou, supérieure régionale pour l’Afrique, rappelle qu’en réponse à l’appel de Mgr Joseph Strebler, premier archevêque de Lomé, Sœur Marie a eu le courage, en mars 1960, de partir au Togo, «à trois, pour la fondation de notre mission, malgré le petit nombre de membres de la Congrégation».

«Sœur Marie, écrit-elle, vous avez apporté à notre jeune Eglise la richesse du charisme et la spiritualité de la Congrégation des Sœurs de Saint-Augustin. Le Seigneur aidant, par le témoignage de votre vie religieuse, apostolique et missionnaire, vous n’avez pas tardé à attirer à votre suite des jeunes filles désireuses de se consacrer au Seigneur. Le Seigneur ne peut pas laisser sans récompense cet acte de foi et missionnaire. C’est ainsi que, 50 ans après, nous comptons une quarantaine de sœurs et une douzaine de jeunes en formation. Nous sommes heureuses de poursuivre la mission que vous avez commencée avec beaucoup d’abnégation, de foi, d’espérance et d’amour, en terre africaine». (cath.ch-apic/be)

Soeur Marie Wuilloud, de la Congrégation des Soeurs de Saint-Augustin
22 décembre 2015 | 17:22
par Jacques Berset
Temps de lecture : env. 2  min.
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