Dominique Lapierre en 2010 à Calcutta | capture d'écran Youtube
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Décès de Dominique Lapierre, auteur de 'La cité de la joie’

L’écrivain et journaliste français Dominique Lapierre, auteur entre autres de La cité de la joie s’est éteint le 4 décembre à l’âge de 91 ans.

L’écrivain Dominique Lapierre est mort le 4 décembre à 91 ans dans le Var. Ancien grand-reporter à Paris Match,il s’était fait connaître du grand public par ses best-sellers co-écrits avec le journaliste américain Lary Collins. Parmi ces succès, Paris brûle-t-il ? publié en 1965 ou Ô Jérusalem paru en 1971. Des ouvrages qui allient l’enquête journaliste au souffle romanesque sur des grands bouleversements de l’histoire. 

Mais c’est avec La Cité de la joie, sorti en 1985, que Dominique Lapierre acquiert une popularité mondiale. Il relate l’histoire d’un prêtre français oeuvrant dans les bidonvilles de Calcutta. Une figure inspirée par deux missionnaires du Prado, le Père François Laborde et le Père Gaston Dayanand. Genevois d’origine, indien d’adoption, Gaston Grandjean – alias Dayanand – a passé plus de 40 ans en Inde, dans la région du Bengale notamment, où il a partagé le quotidien des bidonvilles et pris de nombreuses
initiatives pour améliorer la vie des autochtones. Le roman, traduit en plus de 30 langues et vendu à plus de 40 millions d’exemplaires, sera adapté au cinéma par Roland Joffé en 1992. 

Passionné par l’Inde et ses habitants, Dominique Lapierre a reversé ses droits d’auteurs à ce pays-continent, permettant notamment la construction de puits, la prise en charge de milliers de lépreux ou l’octroi de micro-crédits.

«Tout ce qui n’est pas donné est perdu»

Au début des années 1980, il se rend avec son épouse dans un bidonville de Calcutta auprès de Mère Teresa. De la future sainte, il apprendra un proverbe dont il a voulu faire sa devise : «Tout ce qui n’est pas donné est perdu». L’écrivain français va rester profondément marqué par la fondatrice des missionnaires de la charité. «La plus grande maladie aujourd’hui n’est pas la lèpre ni la tuberculose, mais le sentiment d’être indésirable, rejeté, abandonné de tous», lui confiera-t-elle. Au moment de sa canonisation en 2016, Dominique Lapierre écrira un long récit dans Paris-Match sur la vie de la sainte de Calcutta. 

En 2011, la maison d’édition milanaise Il Saggiatore a publié «India mon Amour», un livre rassemblant textes et photos et synthétisant près d’un demi-siècle de passion pour l’Inde et ses habitants. (cath.ch/newsva/mp)

Dominique Lapierre en 2010 à Calcutta | capture d'écran Youtube
6 décembre 2022 | 16:49
par Maurice Page
Temps de lecture : env. 2  min.
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