Pas de confirmation d'une médiation vaticane au Venezuela

Alors que le gouvernement vénézuélien vient d’annoncer avoir accepté la présence d’un représentant du Saint-Siège au sein de la médiation internationale pour un dialogue avec l’opposition, le Vatican précise par la voix de son Bureau de presse qu’aucune requête formelle en ce sens n’était encore parvenue à la nonciature à Caracas, ni à la Secrétairerie d’Etat à Rome.

Le Père Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, rappelle que «déjà, par le passé, le Saint-Siège avait manifesté sa disponibilité» pour une éventuelle contribution au dialogue. Cependant, a ajouté le Père Lombardi, interpellé par les médias, aucune requête formelle de cet ordre n’a encore été envoyée par Caracas.

Magasins vides, émeutes et pillages

Le Venezuela traverse depuis plusieurs mois une crise socio-politique majeure, aggravée par l’effondrement des cours du pétrole, une de ses principales ressources. Le pays doit en outre faire face à une inflation galopante, ainsi qu’à des pénuries de denrées alimentaires et de produits de première nécessité, comme les médicaments. La population, aux abois, vit désormais au rythme des files d’attente interminables devant des magasins vides, des émeutes, et des pillages.

L’opposition, qui a remporté les dernières élections législatives en décembre 2015, a réclamé la destitution, par référendum, du président Nicolas Maduro, relève Radio Vatican. Le secrétaire général de l’Union des nations sud-américaines (Unasur), Ernesto Samper, a annoncé le 21 juillet 2016 que le gouvernement du président Nicolas Maduro avait accepté que le Saint-Siège se joigne à la médiation internationale pour un dialogue avec l’opposition, la Table pour l’unité démocratique (MUD, centre droit).

Mgr Aldo Giordano, nonce à Caracas, a confirmé le 23 juillet qu’il demeurait dans l’attente de recevoir la «substance» et les «détails» de cette médiation qu’il est prêt à mener. (cath.ch-apic/imedia/ami/radvat/be)