Datong: les autorités détruisent la maison des prêtres et des religieuses
La police de Datong, dans la province du Shanxi, au nord-est de la Chine a commencé à démolir une maison du diocèse qui sert de logement pour les prêtres et de couvent pour les religieuses.
L’église et la maison sont là depuis 100 ans et disposent de tous les permis nécessaires. Cependant, elles sont situées dans une zone à forte valeur urbaine. L’église est pour l’instant épargnée. Elle est immense et sa démolition ferait sensation, y compris au niveau international, rapporte AsiaNews.
Depuis 2018, des fidèles du diocèse font circuler des informations dénonçant l’oppression croissante de la communauté chrétienne par le gouvernement après le lancement de la nouvelle réglementation sur les activités religieuses. Ils envoient aujourd’hui des messages demandant à tous de prier pour que cesse le comportement déraisonnable du maire de la ville qui veut mettre la main sur la propriété du diocèse.
Le diocèse est sans évêque depuis, le dernier pasteur était Mgr Thaddeus Guo Yingong, qui a commencé son ministère en 1990 et est décédé en 2005. Il avait passé plus de dix ans aux travaux forcés pendant la Révolution culturelle. Datong il fait partie des diocèses «officiels», reconnus par le Parti communiste chinois.
Un cas qui n’est pas unique
Le cas de Datong n’est pas le seul cas de destruction de lieux sacrés ou de biens appartenant à l’Église catholique, rappelle Asianews. Depuis des années, l’État mène une campagne dans le pays pour faire disparaître les croix trop proéminentes, les décorations, les peintures et les statues jugées «trop occidentales» : une manière d’affirmer la sinisation du christianisme, soumis à l’autorité du Parti communiste. (cath.ch/asianews/mp)