Dans moins d'un an débutent les 31e JMJ à Cracovie
Rome le 28.07.15 (cath.ch-apic) Le grand événement, en terme de participation, de cette année sainte 2015-16 ne se situera pas à Rome mais à Cracovie, au sud de la Pologne. Près de 2 millions de participants sont en effet attendus du 26 au 31 juillet 2016 lors des prochaines JMJ. Alors que le pape a annoncé par surprise «le jubilé de la Miséricorde», les JMJ avaient déjà intégré cette thématique dans le programme.
Ces rencontres de la jeunesse entrent dans le thème de la miséricorde (ce que le programme avait déjà établi en 2013) rapporte Johannes Schidelko, de l’agence d’information CIC. «Je me réjouis naturellement que les deux événements suivent cette grande idée spirituelle» a commenté sur le site «katholisch.de» le secrétaire du Conseil pontifical pour les laïcs, Mgr Joseph Clemens.
2 millions de jeunes attendus à Cracovie
Le Vatican n’a pas encore confirmé le voyage en Pologne, mais le pape François a annoncé sa venue le 26 juillet 2015 et s’est inscrit comme pèlerin via sa tablette. La majorité des participants viendra de Pologne, environ 100’000 sont attendus de l’Italie et probablement jusqu’à 20’000 jeunes catholiques viendraient d’Allemagne. Des jeunes suisses feront aussi le déplacement à Cracovie. Le rayonnement de ces JMJ a engendré de grandes attentes concernant une représentation importante des pays de l’Est. On a compté sur une participation massive de l’Ukraine et de la Russie, mais la situation politique en a décidé autrement.
Véritable artisan de ces JMJ, le cardinal Stanislaw Dziwisz, le secrétaire privé de longue date de Jean-Paul II s’est démené durant des années pour obtenir de son pape que le plus grand rassemblement de l’Eglise se tienne dans son diocèse. C’était pour lui certainement la dernière chance de voir cet événement se concrétiser. A 76 ans, le cardinal Dziwisz a dépassé l’âge de la retraite.
Sous l’esprit de Jean Paul II
La rencontre de Cracovie sera fortement imprégnée de l’esprit et de la spiritualité de Jean Paul II. Les éléments fondamentaux qui structurent ces JMJ ont été gardés. La messe d’ouverture aura lieu le mardi avec l’évêque du diocèse, la première rencontre avec le pape se tiendra mercredi, le chemin de croix se déroulera vendredi. Samedi soir aura lieu la veillée et dimanche la messe de clôture. Mardi, mercredi et jeudi à la place des catéchèses, les évêques donneront simultanément des conférences dans différentes langues dans 250 endroits de la ville. Il y a aussi la «catéchèse du pèlerin»: les jeunes pourront se rendre, à Cracovie, au sanctuaire de la mystique polonaise Faustyna Kowalska (1905-1938). Ils pourront y passer symboliquement une «Porte sainte». Les participants pourront aussi faire un détour par Wadowice, qui se trouve près du lieu d’origine de Jean Paul II.
Même si elle n’est pas prévue dans le programme officiel de ces JMJ, une visite au mémorial du camp de concentration d’Auschwitz est possible. Les participants allemands en particulier devraient y effectuer une visite. Cette visite sera l’occasion de rouvrir un terrible chapitre de l’Histoire contemporaine mais aussi de découvrir de grands saints ou des modèles de vie tels qu’Edith Stein (Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix en religion) ou Maximilien Kolbe, tous deux morts à Auschwitz et canonisés par Jean-Paul II.
Des préparatifs en bonne voie
Les préparatifs de ces 31e JMJ sont, d’après les informations disponibles, bien avancés. Les services de l’Etat se montrent très coopératifs. Le gouvernement polonais devrait être généreux dans la délivrance de visas, ce qui était problématique ces dernières années. L’Eglise locale fait tout son possible pour offrir aux jeunes catholiques du monde entier des Journées riches en expériences. Cracovie n’est évidemment pas une métropole telle que des villes comme Rio ou Madrid qui ont accueilli les dernières JMJ, mais elle dispose d’une bonne infrastructure. Le peuple catholique polonais, très vivant, compte bien marquer ces JMJ à sa manière.
Selon les spéculations, le pape François pourrait ajouter à sa visite en Pologne un détour par l’Allemagne. Une sorte de réconciliation politique un quart de siècle après la chute du communisme et du mur de Berlin. (apic/kath/js/cic/bh)