Daech à Hassaké: témoignage de l'archevêque syro-catholique sur place

Hassaké, 26 juin 2015 (Apic) Le groupe terroriste Daech (Etat islamique) est entré, le 23 juin 2015, dans la ville d’Hassaké, au nord-est de la Syrie. Pour Mgr Jacques Behnan Hindo, archevêque syro-catholique de la ville, ces actions sont celles «d’hommes désespérés qui perdent du terrain».

Dans la soirée du 23 juin, la ville d’Hassaké a subi une série d’attentats perpétrés par des militants de Daech, qui ont fait plusieurs morts et des blessés. Selon Mgr Hindo, interrogé le 25 juin par Radio Vatican, les djihadistes ont pris position au sud de la ville, lui-même résidant au nord. Il indique que la ville est régulièrement bombardée, que les véhicules ne circulent plus et que beaucoup d’habitants commencent à partir.

L’action désordonnée d’hommes en panique?

L’intention des attaques était de faire le plus de dommages possibles et de répandre la terreur, en frappant tant les miliciens kurdes que l’armée syrienne, rapporte Mgr Hindo à l’agence d’information vaticane Fides. «D’autre part, ces actions semblent des gestes désespérés de personnes qui perdent du terrain. Il explique que les djihadistes de Daech ont perdu beaucoup de terrain ces derniers temps en Syrie, et de nombreux hommes à cause de l’offensive des milices kurdes, qui ont pris certaines villes stratégiques et se rapprochent de Raqqa, le bastion de l’Etat islamique (EI). Ainsi, pour l’archevêque syro-catholique, les actions isolées des miliciens à Hassaké sont plutôt un signe de faiblesse de la part de personnes agissant sans vision stratégique claire. (apic/rv/fides/rz)